Luigi Galvani

Luigi Galvani fait partie de ses grands génies qui ont marqué l'humanité. Ce dernier fut tel que son nom devint un verbe, une méthode : la galvanisation.

Afin de couper court à toute méprise, nous ne parlons pas de la méthode qui consiste à recouvrir de zinc un métal et qui fut crée bien après. On suppose que l'obscur inventeur de ce procédé technique, a sciemment utilisé à son profit le nom du génial inventeur afin d'attirer l'attention sur sa propre invention.

Mais revenons à Galvani, le souvenir qu'il laissa était celui d'un petit garçon enthousiaste, enjouée et si gentil si l'on se réfère au journal de sa mère  : "mon petit Luigi est un petit garçon enthousiaste enjouée et si gentil."  Mais rien ne prédisposait cet enfant, à la limite ennuyeux, à un destin hors du commun. Mais alors qu'il n'avait que six ans, un événement allait faire basculer sa vie. Encore enfant unique, son désir d'avoir un petit frère était devenait de plus en plus fort et ne le voyant pas venir, il se glissa un soir dans la chambre de ses parents où ces derniers occupés justement à combler ce désir ne l'entendirent pas entrer. Croyant bien faire, il s'approcha de du lit et hurla des encouragements à l'oreille de son père, l'exhortant à plus d'énergie.

La fessée mémorable qu'il reçut, au lieu des félicitations auxquels il s'attendait déclencha une véritable vocation.

Il mit des années à améliorer sa méthode d'encouragement, cherchant à comprendre la meilleure manière d'exalter un individu, le meilleur ton pour enflamer un groupe, les mots justes pour enfiéver une foule. Ce ne fut pas facile tous les jours si l'on en croit la lettre qu'il adressa à sa mère le 12 janvier 1757 où l'on peut lire  "Ce n'est pas facile tous les jours". Les railleries de ses camarades de classe, l'agacement de ses professeurs, la lassitude de sa famille, n'entamèrent pas sa vocation. Y compris le décès tragique de son petit frère tant désiré (ses parents ayant pris soin de vérouiller la porte de leur chambre) qu'il exhorta à faire du parachute avec un parapluie du haut du campanile de Bologne.

Bien vite sa réputation grandit et l'on fit appel à lui pour encourager les réticents à travailler plus pour gagner plus, les soldats à mettre de côté leur petite personne devant l'intérêt de la patrie. Son succès pris un telle ampleur que très vite le verbe galvaniser ne tarda pas à faire son apparition pour caractériser sa méthode si particulière. La consécration fut son entrée à l'Université de Bologne où il put enseigner à d'autres son art.

Mais malgré le succès, il resta toute sa vie un homme de conviction. Il le démontra de manière éclatante lorsqu'il refusera de galvaniser les troupes d'un Napoléon Bonaparte alors au sommet de sa puissance. Ce qui lui valu d'être exclu de l'Unversité. Il perdit alors sa joie de vivre. N'arrivant même plus à se galvaniser lui-même il mourut peu après le 4 décembre 1798.