Un Père plus tellement désoeuvré - Biographies...ou comment essayer d'écrire quotidiennement quand les vacances sont terminées.2012-09-12T19:40:16+02:00Père désoeuvréurn:md5:9e805c173c2ee3b114248f5a3cd7e1b4DotclearEgéeurn:md5:97fdeb3e4f3cd59a072b0e47469621d22012-03-04T21:41:00+01:002012-03-07T20:42:12+01:00Père DésoeuvréBiographiesBiographies <p><strong>Avant-propos<br /></strong>Cher lecteur, chère lectrice, à la lecture du titre de cette biographie, tu te demandes légitimement si je n'ai pas choisi de raconter la vie d'Egée dans le seul but d'aligner des calembours tous plus lamentables les uns que les autres. Vais-je massacrer l'histoire de ce personnage emblématique de la mythologie grecque juste pour ça ? Je vais me géner, tiens.</p>
<p><strong>Égée nait</strong><br />Égée, personnage de la mythologie grecque, fut roi de Mégare par son père et roi d'Athènes par sa mère, mais devint surtout célèbre pour être le père de la mer qui porte son nom et le père de Thésée, un autre personnage de la mythologie grecque<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/14/Eg%C3%A9e#pnote-1" id="rev-pnote-1">1</a>] </sup>. </p>
<p>L'enfance d'Égée ne fut pas particulièrement heureuse, en raison de son nom un peu propice aux calembours faciles. Il dut en effet subir les moqueries continuelles de ses trois frères : Nisos, Pallas et Lycos. Un exemple est cette fois où Égée avait perdu du poids suite à un régime et alors que sa mère le félicitait ses frères lui sortirent : <q> Depuis qu'il a perdu du poids ...il se sent plus l’Égée</q>. </p>
<p>Mais ce genre d'épreuve, ça vous forge un caractère et c'est tout naturellement qu'il prit la succession de son roi de père même si la raison principale c'est qu'il était l’aînée de la famille. </p>
<div id="bodytxt10350889"><p><strong><strong>Des Jeux Mégares au Mont Parnasse<br /></strong></strong>Devenu roi de Mégare, de banlieue d'Athènes, il consacra son énergie à deux tâches principales : reconquérir Athènes d'où son père fut chassé et concevoir un héritier. Pour sa première tâche, quel meilleur moyen que le sport pour exalter les fiertés imbéciles qu'elles soient nationales, régionales voire communales ? Il créa donc les Jeux Mégares qui permirent d'enflammer la fibre patriotique de ses sujets. Ces jeux furent un succès pour Egée car Mégare remporta six médailles grâce à six jeunes Mégares ; c'était plutôt un bon résultat. Cette formalité effectuée, il ne lui restait plus qu'à déclarer la guerre à Athènes. </p>
<p>Pour la deuxième tâche, les choses étaient plus compliqués. Bien qu'il mit Meta, sa première femme, un nombre incalculable de fois, elle ne tombait toujours pas enceinte. Son père, Hoplès, pessimiste par nature, lui avait pourtant dit qu'il n'y avait aucun espoir. Par dépit, il la répudia et Meta termina sa vie rongée par le chagrin, recroquevillée sur elle même. Certains disaient d'elle : <q>la pauvre Meta se tasse</q>. </p>
<p>Égée pris par la suite pour épouse Chalciope. Les Chalciope étaient belles par nature, mais celle-ci était vraiment une belle Chalciope. Elle fut pourtant incapable de lui donner un héritier. Dépité, il décida d'aller gravir le Mont Parnasse<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/14/Eg%C3%A9e#pnote-2" id="rev-pnote-2">2</a>] </sup> afin de se rendre à Delphes et consulter l'Oracle de Delphes qui l'accueilli à ces paroles: <q>allonge-toi, mon garçon</q> S'ensuivit le dialogue singulier entre les deux hommes :</p>
<p>«bon explique-moi maintenant, tu viens de tuer ton père c'est bien ça ? <br />- heu, non...<br />- d'accord, mais tu aimerais bien le tuer, non ?<br />- mais...<br />- T'inquiètes. C'est normal. On passe tous par là . Et tu veux le tuer pour pouvoir sauter ta mère ? j'ai bien saisi le problème, non ? <br />- Mais enfin ! Je viens juste parce que je n'arrive pas à avoir d'enfants et je venais te demander conseil. <br />- Ah ! Bon... Mais fallait me le dire tout de suite...Excuse-moi, je viens de voir Œdipe à l'instant et ses histoires m'ont perturbé . <br />- je m'en fous d'Œdipe ! Moi je viens pour....<br />- Dis, gamin, tu aurais entendu ce qu'il a fait. Incroyable ! Il m'a donné tous les détails ! Il y a des trucs que j'oserais même pas faire avec ma femme et lui il l'a fait avec sa propre mère, tu te rends compte. <br />- Alors, je...<br />- Une sacrée chaudasse la Jocaste ! Sous ses airs de sainte nitouche, c'est une véritable lionne. Et malgré son âge elle reste souple. <br />- Mais bordel ! Je peux en placer une, oui ? <br />- Pardon, pardon, fils. Allez-vas-y raconte-moi tout. <br />-<em> Je m'présente je m'appelle Égée, j'voudrais bien réussir ma vie, être heureux...<br /></em>- Eh, gamin ! Tu vas m'abréger ça ! J'm'en bat l'avoine de connaître toute ta vie ! J'ai pas que ça à foutre non plus.<br />- <em>qu'importe le nombre de fois,en y mettant toute mon ardeur, c'est mon fils, ma bataille. <br /></em>- Je t'ai demandé d'abréger et arrête de chanter en me parlant c'est ridicule ! Et puis en fait ces détails je les connais, je donne pas des oracles pour rien non plus. Je suis en prise directe avec Apollon, tu saisis ? Alors ta petite vie minable je la connais sur le bout des doigts et avant ta naissance même. Je sais qui tu es, Égée le roi de Mégare...du Nord. Hi, hi ! Pardonne-moi c'est plus fort que moi, les jeux de mots je peux pas m'empêcher. Mais on a du te le faire, non. <br />- Heu, non en plus Mégare se trouve à l'ouest. . <br />- Mince, c'est pas gagné avec toi. <br />- Je viens ici parce que je veux avoir un fils.<br />- Figure-toi que j'avais saisi avec ta chanson à la con. Vas-y, explique-moi seulement comment tu t'y prends. </p>
<p>S'en suit une longue explication d’Égée racontant par avec moult détail ses nombreuses tentatives, mais ne comptez par sur moi pour tout vous raconter, bande d'obsédés. Après avoir écouté longuement Egée, l'Oracle livra ses paroles « Tu ne dois en aucun cas délier le col de ton outre gonflée de vin avant d'avoir atteint le plus haut degré d'Athènes. »</p>
<p>- Heu...c'est tout ce que vous avez à me dire ? <br />- Non. Ça fera aussi 2000 drachmes. <br />- Quoi ! A ce tarif, soyez un peu plus explicite. J'ai d'autres choses à foutre que de résoudre des énigmes. <br />- Vise le trou du haut, pas celui du bas, bougre de connard ! Sinon t'y arriveras jamais ! T'as vraiment pas grand chose dans le citron. J'essaye de faire un peu de poésie, mais ça n'est pas apprécié. Je me demande pourquoi je me casse le cul, des fois. <br />- Alors, c'était seulement ça ? Je visais le mauvais trou ? Je croyais pourtant que je devais faire pareil qu'avec mes frères quand on jouait au Platon et au Socrate. Je me suis longtemps demandé à quoi servait ce deuxième tr... <br />- Ça suffit, ne devient pas vulgaire non plus. N'oublie pas mes 2000 drachmes. Si tu veux, je fais une ristourne de 10% si tu me racontes quelque chose, un rêve croustillant avec ta mère, par exemple. T'es vraiment certain que tu n'as jamais eu envie de coucher avec elle ? T'as certainement fait des rêves érotiques au moins ? Allez, Raconte ! <br />- J'y vais. Ciaos<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/14/Eg%C3%A9e#pnote-3" id="rev-pnote-3">3</a>]</sup></p>
<p>Après cet épisode, très chargé en émotions et rapporté avec un lyrisme qui m'étonne moi-même Égée repartit tout guilleret et rencontra Pitthée, roi d'un calme olympien puisqu'il était souverain de Trézène. Ce dernier l'introduisit à sa fille Ethra et l'invita à l'introduire lui-même plus tard dans la nuit. Se souvenant vaguement des paroles de l'Oracle, il se mit à boire plus que de raison afin de se préparer à sa nuit de noces. Il n'eut aucun souvenir de ce qui arriva. A son réveil, Ethra lui annonça qu'elle était enceinte. Egée ressenti un malaise de ne pas se souvenir de ce qui aurait du être une nuit mémorable pour lui. Il ignora certaines rumeurs disant que le véritable père était Poséidon. Il n'en fit rien, d'une part il tenait à être au mieux avec le Panthéon et d'autre part il ne pouvait pas imaginer qu'elle se soit fait faire un enfant dans le Dodécanèse.</p>
<p><strong>Ethra, mère en short</strong><br />Le fils de cette union, Thésée, allait devenir plus célèbre que son père, et à l'instar de ce dernier son enfance ne fut pas non plus de tout repos. En effet, Thésée est la victime de quolibets : <em>Ethra mère elle suce les ours, Ethra mère en short, ...</em> Je continuerai bien mais c'est rigolo surtout la première fois. Égée qui décidément n'était pas très malin, au lieu de lui offrir une gourmette avec ses initiales , offrit à son fils des sandales de taille 45 et une épée dorés, histoire de pouvoir l'identifier s'il le perdait de vue. </p>
<p><strong>Assis Égée ! </strong><br />Égée décida ensuite de retourner vers Mégare. Ce fut un périple long et parsemé d'aventures mais un peu chiantes pour que je vous raconte tout ici. En résumé, il fut fait prisonnier mais réussit à s'enfuir successivement de Cassos et Karapathos (à ne pas confondre avec Karphatos l'ile de Drakulos). Il passa par l'île de Rhodes, où il devint riche dans la petite ville de Casinos connue aussi comme Rhodes la Fortune. Il finit par se poser à Mégare, ou régnait son frère Nisios et s'installa chez son frère Pallas qui possédait une somptueuse qu'il appelait non sans emphase le <em>Pallas Hotel</em>. </p>
<p><strong>Égée : la mémoire qui flanche</strong><br />C'est à Mégare que sa mémoire commença à lui jouer des tours. Tout d'abord, il oublia bien vite sa femme, le jour où Médée se présenta. Celle-ci se retrouva vite enceinte d'une rejeton Medos. Lorsque Thésée décida d'aller rejoindre son père, ce dernier ne reconnu ni les sandales ni l'épée et se laissa convaincre par Médée de le supprimer qui ne voyait pas d'un bon oeil l'arrivée de l'héritier. désœuvrer </p>
<p><strong>Colchide dans les près</strong><br />Thésée parvint par deux fois à échapper au complot de sa belle-mère qui de rage et par crainte de représailles s'enfuit vers Colchide afin de vivre de nouvelles aventures. Ce départ plongea Egée dans un grand désespoir. Il se jeta à corps perdu dans la cuisine. Une cuisine grasse destinée à remplir son estomac afin de combler le vide laissé dans son cœur. On pouvait entendre partout dans Mégare : <q>il lui faut du beurre à l'Egée</q>. Mais rien n'y fit. Égée se languissait de désespoir. Certains soir, Égée criait, criait. <q>On dîne !</q> Pour qu'elle revienne.</p>
<p>C'est alors qu'il finit par reconnaître les sandales et l'épée et déclara à Thésée <q>Zut, je suis ton père ! C'est ce que j'essaye de te dire depuis des années connard</q>, lui répondit son fils, excédé au point d'oublier le minimum de respect filial. </p>
<p>Et de colère il déclara : "Et puis, je m'emmerde ici ! Je vais me faire le minotaure. Je mets les voiles ! <br />- Oui mon fils va et mets des voiles blanches si tu es victorieux, dit alors Égée <br />Thésée secoua la tête et poussa un soupir d'exaspération. </p>
<p><strong>Attendez ! Égée pas fini <br /></strong>Toute cette histoire ce ne serait pas compète sans raconter la fin d’Égée. Après avoir vaincu le Minotaure, Thésée décida de rentrer sur Athènes mais oublia les recommandations de son père et laissa les voiles noires sur son navire. Égée, voyant cela, fut pris d'un grand désespoir et se jeta dans la mer. On commença d'abord à l'appeler la Mer d'Égée, mais par la suite le nom fut changé en Mer Égée, allez savoir pourquoi. </p>
</div><div class="footnotes"><h4>Notes :</h4>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/14/Eg%C3%A9e#rev-pnote-1" id="pnote-1">1</a>] Cette petit note, juste pour répondre aux accusations de pléonasme que certains ne manqueront pas de faire en disant que si Égée est un personnage mythologique alors son fils l'est tout autant. Je répondrais tout d'abord que j'ai le droit d'écrire toutes les évidences et les pléonasmes qui me chantent d'une part et d'autre part ... rien en fait.</p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/14/Eg%C3%A9e#rev-pnote-2" id="pnote-2">2</a>] Finalement, j'y arrive. Vous voyez bien que le titre du paragraphe n'était pas simplement un calembour.</p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/14/Eg%C3%A9e#rev-pnote-3" id="pnote-3">3</a>] En effet, non content d'avoir piqué leur toute la mythologie les latins ont aussi piqué aux Grecs cette interjection destinée à prendre congé. Il n'y a pas d'âge pour apprendre.</p>
</div>Sainte Etheldredeurn:md5:845419a4a3df7d6de3d1ffcd7fe738f52011-06-23T07:03:00+02:002011-07-19T12:16:37+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographiesJoyeux Martyrsperfide albion <div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 183px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/459px-Heptarchie_800.png" class="image"><img title="La Grande-Bretagne à l'époque ridicule de l'Heptarchie." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.459px-Heptarchie_800_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>La Grande-Bretagne à l'époque ridicule de l'Heptarchie.</em></div>
</div>
</div>
<h2>Un peu d'histoire</h2>
<p>Sainte Etheldrede nous offre l'opportunité de nous pencher sur une période peu glorieuse de l'histoire de ces perfides Anglais. Qu'elle en soit remercié rien que pour ça. </p>
<p>À cette époque l’Angleterreétait composée de 7 royaumes. Ces sept royaumes étaient le Wessex, l'Essex, le Sussex, le Kent, la Northumbrie et la Mercie, ça va bien et vous ? </p>
<p>Cette période est peu relatée par les perfides historiens car elle est finalement peu glorieuse : </p>
<ul><li>elle rappelle l’invasion de l'île par les germains</li>
<li>on ne dénombre aucune guerre avec le royaume des Francs </li>
<li>les habitants de la Mercie (où se trouve maintenant Londres) étaient la risée des autres car c'est ridicule d'être un Angle au milieu. </li>
<li>le Sussex était si petit, qu'on l'appelait le petit Sussex</li>
<li>Les Angles n'avaient aucun territoire à l'ouest (à gauche sur la carte) indiquant que déjà à l'époque il n'y avait pas d'Angles de gauche et pleins d'Angles de droite. </li>
<li>les Jutes, habitants du Kent avaient une attitude particulièrement dominante sur ses voisins de l'Essex. On raconte même qu'il étaient penchés sur l'Essex. </li>
</ul>
<p>En gros, l'histoire de cette Heptarchie est tellement ridicule que les perfides historiens anglais si habiles à maquiller l'histoire préfèrent tout simplement ne pas le mentionner. </p>
<h2><em>Sussex n'est pas trompex (proverbe angle)</em></h2>
<p>C'est donc lors de cette période que vécut celle qui fut Reine par deux fois tout en restant vierge contrairement à sa soeur qui se maria avec le roi des Jutes et dut subir ses outrages. Mais c'est une autre histoire. </p>
<p>S'il nous ne nous est pas permis de douter de la virginité d'Etheldrede, scellant son mariage au Christ, nous pouvons facilement supposer étant donné, l'époque étant tellement reculée que nous aurions tort de nous en priver, qu'elle se livrait à certaines pratiques que la morale réprouve quand même un peu. </p>
<h2>Gorge profonde</h2>
<p>Même si je reconnais que cette affirmation est en grande partie gratuite elles ne sont pas dénués de fondement. En effet Sainte Etheldrede est invoquée pour les maux de gorge, car elle souffrait soit-disant d'une tumeur à la gorge qui l'indisposait. Hors après sa mort, histoire d'aller voir de plus près on ne vit aucune trace de la tumeur et la légende prétendit qu'elle fut guérie au moment de sa mort. </p>
<p>On me la fait pas à moi. </p>Charles Dickensurn:md5:2bdff6d2a64c5ca43fbb304e49bd4f762011-06-08T09:32:00+02:002011-06-11T08:41:51+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographies <p>En ces temps de grande incertitudes sociales (imaginez un peu même les Belges se font à faire des grèves sauvages) et d'un sentiment de rébellion qui couve, il n'est que naturel de retracer (brièvement quand même, j'ai pas que ça à foutre non plus) la vie du grand rebelle que fut Charles Dickens. </p>
<p>Car à l'instar de Victor Hugo, Emile Zola, le Sous-Commandant Marcos ou Michel Sardou, Charles Dickens fut lui aussi un grand révolté. </p>
<p>Dès sa naissance Charles avant même d'avoir un nom se révolta d'être arraché à la douceur et le chaleur du ventre de sa mère en hurlant son indignation.</p>
<p>Peu après il se révolta lorsqu'on l'arracha au sein maternel pour lui donner des biberons . Mais ça ne s'arrêta pas là, car il se révolta durant toute son enfance contre la soupe qu'on tentait de lui faire avaler. </p>
<p>Ce n'est qu'une fois l'âge adulte atteint qu'il commence à écrire sa révolte dans les journaux des romans à caractère social, qui n'améliorent pas beaucoup la situation sociale désastreuse mais fini par lui assurer un confortable revenu. </p>
<p>Une fois devenu riche il s'évertué à disséminer sa révolte au travers de lectures publiques. Il va même jusqu'à apprendre à sa femme de ménage les fondement de la révolte en lui défonçant le fondement justement. </p>
<p>Riche et repu il tente de se révolter contre la mort le 9 juin 1870. En vain. </p>
<p>P.S.: pas la peine de vous révolter, je vous avait bien dit que je serais court. </p>Tarzanurn:md5:149ee839534397578adadb553d0389a32011-01-27T13:32:00+01:002011-01-27T06:33:15+01:00Père DésoeuvréBiographiesBiographies <p>Un couple d'Anglais décident d'aller faire un safari en Afrique. Ne disposant pas de beaucoup d'argent, il déclarent leur intention d'aller délivrer des esclaves de leurs négriers arabes afin de faire financer leur voyage. "<em>Oh My God!</em>", s'écrit alors Mme Tarzan mère lorsque son mari lui annonce le stratagème. Ce point d'histoire n'a que peu d'importance en fait puisqu'ils mourront bientôt. </p>
<p>Alors qu'une mutinerie éclate sur le bateau (le cuisinier agrémentait tous ses plats de <a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/index.php?post/2011/01/04/Anniversaires-du-4-janvier">Marmite</a>) , un marin nommé Binns sauve Mr Tarzan père et Mme Tarzan mère qui n'arrête pas de crier "<em>Oh my God!</em>". </p>
<p>Ils se retrouvent alors dans la jungle abandonnés et seuls. La jeune femme est désespéré et s'exclame "<em>Oh my God!</em>". Désœuvrés, ils décident de tuer le temps avec les moyens du bord. La jungle résonne alors des "<em>Oh my God!</em>" du couple durant des semaines entières. Neuf mois plus tard, nait le petit Tarzan qui s'appelle encore Henry, tandis que sa maman décède des suites de l'accouchement. Son père décèdera un peu plus tard et l'histoire peut enfin commencer. </p>
<p>Le petit Tarzan est recueilli par une maman chimpanzé Kalla, qui va l'élever comme son propre enfant. Tarzan est heureux et très apprécie au sein du groupe. Il est utile de préciser à ce stade de l'histoire que malgré une vague ressemblance la virilité du singe n'est en rien comparable à celle de l'homme. Contrairement à ce que laisse entendre le <em>Gorille </em>de Brassens, les primates l'ont généralement toute petite. Il a donc un certain succès. Cependant un certain jour, il ressent un étrange besoin : celui d'aller prendre un bain. En s'approchant d'un point d'eau il s'aperçoit en contemplant son reflet à la surface de l'eau qu'il est très différent des autres. C'est un premier choc : il ne se trouve pas très beau. Mais bénéficiant toujours des attentions particulières des femelles, il se fait une raison. </p>
<p>Le deuxième choc lui vient alors alors qu'il se promenait dans la jungle. Il tombe sur un groupe de chasseurs nus, appartenant à une tribu africaine locale. "<em>Oh my God!</em>" s'écrie-t-il en regardant ces primates qui comme lui sont grands et musclés, mais avec des attributs encore plus imposants. Un double-sentiment de honte l'envahit : il vient d'apprendre la pudeur et qu'il est Anglais. </p>
<p>Après s'être préalablement fabriqué un pagne il se sauve. Dans sa fuite il tombe sur un étrange objet, composé d'une lame et d'un manche en corne de gazelle: il vient de trouver un faux laguiole, oublié là par quelque contrebandier. C'est forcément une contrefaçon, car les véritables laguioles sont fait exclusivement de corne de buffle, mais il ne peut évidemment pas le savoir : n'oublions pas qu'il est Anglais. </p>
<p>Anglais et armé, c'est tout naturellement qu'il consacre désormais son temps à essayer de dominer la jungle. Son couteau lui permet de se faire craindre de tous les animaux, à part les rhinocéros, soyons honnêtes. Royaliste par atavisme, il se proclame roi de la jungle. </p>
<p>Le marin Binns qui entretemps est rentré en Angleterre organise une expédition pour retrouver Tarzan. Bien heureusement il tombe presque immédiatement dessus. Une jeune femme accompagne l'expédition, Jane. Lorsqu'il se trouve face à elle, elle s'écrie "<em>Oh my God!</em>" voyant le pagne de Tarzan se soulever. C'est le coup de foudre. Ne contenant pas son émoi Tarzan, s'empare de la jeune femme et l'emmène dans la forêt. Elle lui apprend le baiser sur la bouche tandis qu'il lui apprend la brouette de Zanzibar. La jungle résonne des "<em>Oh my God!</em>" de la jeune anglaise. </p>Pierre Brillardurn:md5:d1402edac9c3a6d7209f0bbbf99ebfd72010-11-11T23:36:00+01:002010-11-12T07:30:58+01:00Père DésoeuvréBiographiesBiographies <p>À l'instar de <em>Tartarin de Tarascon</em> le célèbre personnage
d'Honoré de Balzac, <a hreflang="fr" href="http://livresanciens-tarascon.blogspot.com/">Pierre Billard </a>est un passionné. Des mauvaises
langues pourraient dire que son goût pour les vieilles choses
parcheminées et fripées sont le signe évident de tendances
gérontophiles. Ce à quoi je réponds : et alors ? À l'heure où le
gouvernement relève l'âge de la retraite, n'est-il pas nécessaire de
relever aussi le reste ? Alors que nous allons demander à des vieux
croulants d'avoir une vie active plus longue, doit-on jeter opprobre sur
ceux qui se propose de leur rallonger leur vie sexuelle active ? Non,
mon Pierrot, tu n'as pas à avoir honte. </p>
<p>À la vérité je ne sais pas si Pierre est gérontophile, je sais seulement qu'il
vit en ménage avec un certain Philippe Gandillet qui s'intéresse lui
aussi aux vieilles choses poussiéreuses. Mais attention, bien que ces deux-là soient
des obsédés notoires, ils ne sombrent jamais dans la vulgarité. </p>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/louys_pausole_006.jpg" class="image"><img title="Le fameux kit-mains libres de Pierre, qui est collector parmi les amateurs de la masturbation à deux mains si vous le voulez bien.." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.louys_pausole_006_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Le fameux kit-mains libres de Pierre, qui est collector parmi les amateurs de la masturbation à deux mains si vous le voulez bien.</em></div>
</div>
</div>
La boutique de Pierre regorge de trésors raffinés que l'on ne trouve dans
aucun sex-shop y compris les plus chics d'Amsterdam. Ainsi le porte
livre permettant de pratiquer la masturbation à deux mains est d'un
beauté sans pareille. Comme Pierre est garçon discret et soucieux de la réputation de sa clientèle, il exerce son commerce sous la couverture d'une librairie de livres anciens. Ainsi le sextoy mentionné plus haut est vendu sous la dénomination de <a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/index.php?post/2010/08/05/Anniversaires-du-22-juillet"><em>kits-mains libres</em></a>, imitant ainsi l'astuce naguère utilisée par la Redoute </a>pour vendre ses vibromasseurs sous la dénomination de <a hreflang="fr" href="http://www.chutcestconfidentiel.fr/article-le-celebre-masseur-de-joue-du-catalogue-de-la-redoute-44482580.html">masseur de visage</a>.
<p>Pierre est aussi un écologiste convaincu, et son commerce lui permet de sauver de nombreux livres car comme il a coutume de le dire, à chaque fois qu'un livre part au pilon, c'est la forêt de Fontainebleau qu'on assassine. Il est d'ailleurs tellement soucieux de l'environnement qu'il avoue lire ce blog pour pouvoir briller en société. cela peut paraître rebutant, mais heureusement que certains comme
notre Pierre ne renâclent pas à la tache et transforment ainsi leur
perversion en travail d'intérêt public.</p>
<p>Mais à l'instar du héros d’Émile Zola, <em>Tartarin</em>, Pierre est aussi
très naïf et se laisse bien souvent abuser, ce qui est bien gênant dans
son métier, puisque quelqu'un de très scrupuleux à réussi à lui revendre
le journal de Noé soit-disant dérobées parmi les manuscrits de la Mer
Morte.</p>Simon Golfièresurn:md5:1b008b3dcef5dc58e8f266907e893ad52010-09-11T07:56:00+02:002011-09-24T05:57:56+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographiesperfide albion <p><strong>Introduction<br /></strong>Une fois n’est pas coutume, nous sommes contraints de rétablir la vérité
historique bafouée par le détestable Anglais et rendre la paternité du golf à
son véritable inventeur : Simon Golfières.
</p>
<p><strong>Golfières de ses boules<br /></strong>Simon Golfières est né le 11 septembre 1808 dans une grande famille
bourgeoise des quartiers chics de Marseille. Enfant unique, il n’y a pas grand-chose à dire sur sa
jeunesse sinon qu'il s’ennuie ferme. Une longue vie d'oisiveté lui étant offerte
grâce à la fortune de sa famille, Simon ne s’intéresse pas aux études qu'il
juge autant ennuyeuses qu'inutiles. Dès qu’il le peut, il s’échappe de la demeure
familiale pour aller traîner dans les quartiers populaires. Il se lie alors
avec les gens du peuple dont l’accent coloré l’amuse. C’est lors d’une de ses
escapades sur le Vieux-Port qu’il découvrit ce qui allait devenir une passion
chez lui : la pétanque.</p>
<p>Il passait de longues heures à observer ce sport si particulier, jusqu’au
jour où tremblant il se rendit à la Fédération de Pétanque du Vieux-Port afin
de s’inscrire comme membre, fièrement pourvu de sa paire de boules neuves et
clinquantes qu'il n'arrêtait pas d'astiquer fiévreusement. </p>
<p>D’abord méfiants par les manières un peu précieuses du personnage, les membres de la Fédération regardèrent avec intérêt ce jeune garçon à l'accent pointu qui souhaitait se joindre à eux. L'enthousiasme de Simon était tel qu'il fut finalement
accepté et put se lancer à corps perdu dans la pratique de ce noble sport. En dehors de la
pratique même du jeu, il appréciait tout autant l'ambiance qui y régnait mais aussi tout le rituel autour : les longs moments passés à lustrer ses boules, les soupeser, les caresser doucement pour trouver d'éventuelles aspérités et procéder de même avec les boules de ses compagnons de jeux afin de les comparer. La pétanque représentait sa seule et unique passion.,
il ne vivait plus que pour ça. </p>
<p>Seul héritier de la fortune de ses parents, il pût à la mort de ceux-ci consacrer ses journées à jouer, devenant un des membres les plus actifs et respecté de la
Fédération. </p>
<p><strong>Simon sucre les fraises avec sa canne<br /></strong>Mais le poids de ses boules et des années commença à peser et affecta de plus en plus la jovialité du pétulant septuagénaire qu’il était devenu. S’il arrivait encore à sortir et bien tenir ses
boules il lui était était presque devenu impossible de tirer et sa précision en pointage s’en
ressentait. Mais le <em>Pèreu Simong</em> comme l’appelaient affectueusement ses
compagnons était un obstiné. Il finit par se faire accompagner par son
domestique Jean-Jacques Caddit qui l'aidait à porter son lourd matériel, ses mains étant occupée à tenir sa canne, accessoire désormais indispensable, et se maintenir le dos. </p>
<p>Un jour, alors qu’une boule lui échappa des mains, dans un accès de rage, il
prit sa canne à l’envers et donna un violent coup dans sa boule. La canne se
brisa net, mais Simon Golfières eut un éclair de génie et se fit fabriquer une canne en
acier afin de l'utiliser pour lancer ses boules. Il espérait ainsi pouvoir reprendre la pratique de son sport. Ses
compagnons bien qu’un peu surpris et amusés le laissèrent jouer et n’osèrent
rien à celui qui fut un des meilleurs joueurs de Marseille. Mais la beauté
du jeu et la précision s’en trouvaient affectées à tel point qu’ils durent se résoudre, la mort dans l’âme, à l’exclure de la Fédération. </p>
<p>Dégoûté, Simon se retira dans la demeure familiale. Il passait ses journées
dans son jardin à taper rageusement dans ses boules avec sa canne. Mais les
rhumatismes s’accommodèrent mal du choc entre sa canne métallique et ses
boules faites du même bois. C’est alors que par dépit il commença à taper dans le cochonnet, qu'il envoyait hors des limites de sa propriété pourtant immense, provoquant des
dégâts alentours ainsi que la démission de son domestique, fatigué de passer ses journées à rechercher le cochonnet. Il prit alors à son
service un valet écossais Jack O’Caïdy séduit par la similarité patronymique.
Il put continuer à consacrer ses journées à taper dans le cochonnet, prenant un
plaisir grandissant à causer des dégâts chez ceux qui l’avaient rejeté. Les dégâts
des balles de Golfières amplifièrent tant le mécontentement que la population
fit alors pression pour chasser l’octogénaire enragé. </p>
<p><strong>L'Écosse tard<br /></strong>Il partit sans regret devant l'ingratitude de ceux qui l'avaient encensés et à qui il avait payé un nombre conséquent de pastis. Il comprit la dure
leçon que l’on doit naître Marseillais pour pouvoir être totalement accepté.
Désireux de s’éloigner le plus possible de cette ville ingrate, il acquit sur les conseils de Jack O’Caïdy un immense domaine dans les Highlands
d’Écosse. </p>
<p>Devant l’immensité du paysage, et n’ayant plus fenêtres à briser Simon
Golfières se fit faire plusieurs plusieurs trous ou il tentait de mettre le
cochonnet, bien que dans la plupart des cas il devait s’y reprendre à plusieurs
fois. Sa vue n’étant plus ce qu’elle était, Jack O’Caïdy installa des petits
drapeaux près de chaque trou. Ce dernier, que Simon appelait affectueusement
désormais “<em>mon Caddit</em>” en
souvenir de son ancien valet, ne le quittait désormais plus et l’accompagnait
des journées durant portant ses cannes ses balles et le reste tout en gardant
ce flegme et ce silence si caractéristique des domestiques anglo-saxons. </p>
<p><strong>La fin, O'Caïdy, O'Caïda<br /></strong>Simon Golfières continua encore de nombreuses années, mais à 97 ans il dut
se résoudre à abandonner. Il s’éteignit peu de temps après le 2 février 1901 en
léguant toute sa fortune à Jack O’Caïdy. Se retrouvant ainsi désoeuvré O’Caïdy
repris l’activité de son défunt maître s’étant adjoint lui-même d’un valet
nomme Henry O’Caïda. Lorsque ce dernier lui demanda “Mais quel est donc cet
étrange sport ? “ O’Caïdy hésita et en double hommage à son ancien maître qui
ne sut jamais prononcer correctement son nom, il répondit : “le Golf”.</p>
<p>Le reste fait partie de l’histoire. </p>La Corée du Nordurn:md5:a45e666c3da009eef763081fd999db3a2010-09-09T06:58:00+02:002010-09-09T05:58:29+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographiesCorée <div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="WIDTH: 240px"><a class="image" href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/20091010-japon-chine-coree.jpg"><img class="thumbimage" title="Afin de ne pas compliquer inutilement les choses, nous n'avons pas mentionnée les Centre-Coréens encerclés par les Nord-Coréens et les Sud-Coréens. " alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.20091010-japon-chine-coree_s.jpg" /></a>
<div class="thumbcaption"><em>Afin de ne pas compliquer inutilement les choses, nous n'avons pas mentionnée les Centre-Coréens encerclés par les Nord-Coréens et les Sud-Coréens.</em>
</div>
</div>
</div>
Si vous désirez situer la Corée du Nord, elle se trouve au nord de la Corée du Sud, qui est elle aussi très facile à trouver car on la trouve exactement au Sud de la Corée du Nord. La habitants du Nord de la Corée du Nord s'appellent les Nord-Coréens tandis que les habitants de la Corée du Sud s'appellent les Sud-Coréens. Ce qui est vécu comme une très grand injustice pour les Est-Coréens et Ouest-Coréens qui s'estiment les grand perdants puisque leur identité propre n'est pas prise en compte.
<p>On peut se permettre un parallèle avec la Flandre où il existe une Flandre occidentale et une Flandre orientale, même si en vrai les Flamands de l'ouest sont à Lille en France tandis que les Flamands de l'est se trouvent à Terneuzen aux Pays-Bas. Mais contrairement à la Macédoine, aucune velléité de sécession n'est actuellement à l'ordre du jour, ce n'est donc pas demain que nous aurons une Corée de l'Est et une Corée de l'Ouest. </p>
<p>Signalons pour plus de clarté que si un Nord-Coréen reste Nord-Coréen va s'installer en Corée du Sud, il reste Nord-Coréen à moins de se faire naturaliser dans lequel cas il devient Sud-Coréen même s'il retourne vivre en Corée du Nord. Afin de ne pas compliquer la situation les pays ne reconnaissent pas la double nationalité, et il est par conséquent impossible d'être à la fois Nord-Coréen et Sud-Coréen, ce que contestent évidemment les Est-Coréens et Ouest-Coréens. </p>
<p>Signalons encore que la raison de la partition fut le terrain du début de la Guerre Froide il aurait été plus logique de partager le Pays selon un méridien permettant ainsi la reproduction de la partition de l'Allemagne. Il y avait les Est-Allemands et les Ouest-allemands, même si pour le camp occidental les Ouest-Allemands étaient les Allemands. </p>
<p>Mises à part ces quelques considérations, la Corée du Nord présente très peu d'intérêt y compris pour les grandes puissances du monde, puisque malgré la possession avérée d'armes de destruction massive, de fréquentes provocations, aucune invasion américaine n'est à l'ordre du jour, aucune guerre ne semble se profiler à l'horizon. À peine une place de choix dans l'axe du mal. On peut supposer que c'est ce manque d'intérêt de la part des occidentaux qui pousse les dirigeants Nord-coréens à des déclarations de plus en plus incendiaires dans le seul désir d'exister. En vain. </p>
<p>Même les organisation humanitaires boudent ce pays malgré les efforts des autorités qui ont réussi à organiser une famine plutôt bien réussie et une prostitution à des prix défiant toute concurrence. </p>Ginette Lacarpeurn:md5:5617321eab7e038470a589a112543ffc2010-08-25T12:33:00+02:002010-09-08T21:39:46+02:00Père DésoeuvréBiographiesbiographieBiographiesEdison <p><strong>Vie et mort de Ginette Lacarpe</strong></p>
<p>De toutes les chanteuses lyriques, Ginette Lacarpe est sans doute la plus singulière puisqu'elle fut la première chanteuse lyrique authentiquement muette. Pourtant, rien ne prédisposait cette jeune et joyeuse infirmière de l'armée à devenir ce personnage hors du commun. C'est en août 1823 lors de la Bataille du Fort du Trocadéro que le destin de Ginette bascula. Elle fut victime d'une balle perdue qui endommagea irrémédiablement ses cordes vocales. Cette blessure fut d'autant plus désastreuse puisque cette belle et grande jeune femme était dotée d'un organe qui aurait pu rivaliser avec les plus grandes vedettes de l'art lyrique de l'époque. Du point de vue de son travail, il est vrai que les blessés commencèrent à se plaindre le chant de Ginette, qui contribuait d'une manière presque égale à leur rétablissement que les soins médicaux prodigués. </p>
<p>Celle que l'on appelait désormais dans l'armée, <em>la Grande Muette</em> fut remerciée sans un mot. Devant tant de malchance, nombreux sont ceux qui auraient sombré dans la dépression et la mélancolie. Mais c'était sans compter sur la détermination et la force de caractère de Ginette qui refusa de se laisser abattre. Elle fit le pari fou de se lancer dans la chanson lyrique pour sourds-muets. </p>
<p>À la force du poignet, elle améliora le langage des signes afin de transposer le plus fidèlement possible les plus grandes oeuvres lyriques. Comme bien souvent, il fallut beaucoup d'obstination à Ginette Lacarpe pour embrasser la gloire à laquelle elle aspirait. Sa démarche souleva d'abord l'incompréhension quand ce n'était pas tout simplement les moqueries du public bien-entendant. Comme lors de la fameuse représentation de la <em>Muette de Portici </em>le <a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/index.php?post/2010/08/25/Anniversaires-du-25-ao%C3%BBt">25 août 1830</a>. Paradoxalement, c'est cette désastreuse représentation qui devait mener à la révolution belge qui fit connaître internationalement Ginette Lacarpe. </p>
<p>De grands auteurs tels Arthur de La Feuille ou Oreste Coi, créèrent des opéras lui permettant de développer son talent. Ses interprétations dans <em>Omertà</em>, <em>le chant de La Carpe</em>, <em>Le silence des anneaux</em>, <em>Coupe-chique dans les près</em> ne manquèrent de déclencher des tonnerres d'applaudissements d'autant plus impressionnants que le public lui-même ne pouvait pas les entendre. Sans oublier <em>La muette </em>de Tchekhov, que ce dernier écrivit en hommage à cette grande artiste. </p>
<p>Elle poursuivit ainsi une carrière internationale, mais l'âge et les rhumatismes commencèrent à affecter ses performances et ses concerts n'attiraient plus que certains amateurs éclairés. Le coup de grâce fût donné par l'immonde Thomas Edison, qui en inventant le phonographe ne faisait qu'allonger la liste de ses trop nombreux méfaits en provoquant ainsi la désaffection des salles de spectacle. Ses prestations étant principalement visuelles Ginette Lacape se retrouva alors sans travail aucun et c'est dans la misère qu'elle mourut le 25 mars 1878. </p>Blaise Pascalurn:md5:06f726ec1366b48b03749cb61f670d6c2010-08-19T07:22:00+02:002011-09-18T11:28:03+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographiesPascal <blockquote><p>Pascal aimait tellement l'Auvergne qu'il naquit à Clermont-Ferrand.
<br /><em>Alexandre Vialatte</em></p>
</blockquote>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 229px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Blaise_pascal.png" class="image"><img title="'Portait de Pascal" class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.Blaise_pascal_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Portait de Pascal.</em></div>
</div>
</div>
<strong>Naissance de Pascal</strong><br />Blaise Pascal naquit en Auvergne pas très loin du centre de la France dans la ville très moyenne à l'époque, de Clairmont, qui allait devenir Clermont-Ferrant, ville devenue insupportablement moyenne offrant presque autant de distractions que Montargis, ville de la région Centre située légèrement au Nord-Ouest de la France. On peut alors s'étonner que dans un univers moyen au-delà des limites du raisonnable et insipide à l'extrême, un tel génie ait pu émerger.
<br /><br /><p><strong>Précocité de Pascal</strong><br />Car à l'instar de Mozart, Blaise Pascal fut aussi un enfant précoce, un véritable génie. Cette précocité lui valait l'admiration sans bornes de la part de sa mère, admirable femme qui savait charmer son entourage par sa voix enchanteresse, la douceur de ses yeux et sa poitrine magnifique.La précocité de Pascal se manifesta alors qu'il n'avait pas un an. Il se réveilla en pleine nuit en hurlant affolé d'avoir perdu sa tétine, accessoire indispensable à son sommeil et par voie de conséquence à la sérénité des ébats amoureux de ses parents.
Sa mère accourut et se mit à chercher sa tétine tout en lui murmurant afin de l'apaiser: <q>Mais où-est-elle la tututte à Blaise, où est-elle tombée la tututte à Blaise ?</q> La colère du nourrisson redoubla et il se mit à hurler en agitant frénétiquement dans le vide ses bras et ses jambes :
<q>On dit pas la tututte à Blaise, on dit la tututte de Pascal, DE PASCAL !</q>. Signalons que même en cette époque reculé où l'école servait encore à apprendre, entre autre, à lire<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-1" id="rev-pnote-1">1</a>] </sup>, il était tout de même rare de trouver des bambins aussi pointilleux sur la grammaire. </p>
<p><strong>La mère de Pascal</strong><br />Cet événement permit aux parents de Blaise Pascal de constater la précocité de leur rejeton. Si tout le monde connait la tendance qu'ont certains parents à considérer leur enfant surdoué dès qu'il arrête de confondre un chien avec un tournevis ou qu'il ne cherche plus à manger ses excréments, dans le cas avéré de Pascal l'admiration maternelle se transforma en véritable dévotion.Convaincue que le génie s'accompagne nécessairement d'une certaine force de caractère, elle pensait que toute contrariété pouvait freiner le développement exceptionnel de son rejeton et du coup se refusait à toute forme de discipline. </p>
<p>Ainsi du matin au soir on pouvait entendre dire de <q>le petit-déjeuner de Pascal est prêt</q> à <q>il faudrait que tu manges la soupe de Pascal mon chéri</q> . L'effet fut tel que lorsqu'il appris à écrire à l'âge de 2 ans, il se mit à étiqueter de manière obsessionnelle tout ce qui lui appartenait : <em>le pull de Pascal</em>, <em>le slip de Pascal</em>, <em>le savon de Pascal</em>. </p>
<p><strong>L'école de Pascal</strong><br />On imagine ainsi que son intégration à l'école ne fut pas de tout repos. Les professeurs et les élèves d'abord amusés de voir ainsi étiquetés <em>la règle de Pascal</em>, <em>la trousse de Pascal</em> ou encore <em>la gomme de Pascal</em>, comprirent bien vite que cette obsession n'était pas aussi inoffensive qu'elle y paraissait. Ainsi lors d'un récréation, alors qu'un petit groupe hilare était en train de chanter une chanson paillarde il déboula rouge de colère et se mit à crier : <q>c'est pas la grosse bite à Dudule c'est la grosse bite de Pascal. DE PASCAL !!!</q> tout en piétinant frénétiquement le sol. Les autres enfants agacés de se voir interrompus dans leur chanson, se ruèrent sur lui au en hurlant : <q>On va lui faire sa fête à Pascal !</q>. </p>
<p><strong>Le directeur de l'école de Pascal</strong><br />Cet épisode valut à sa mère d'être convoquée à l'école, pour la notifier de l'exclusion temporaire qui deviendrait permanente si jamais cela venait à se reproduire. "Mais que voulez-vous monsieur le directeur, un grand génie tel que celui de mon fils s'accompagne bien souvent d'un caractère hors du commun, plaida sa mère". Le directeur subjugué par tant d'amour filial, cette voix si douce, ces beaux yeux bleus et surtout cette poitrine à faire damner un saint, décida alors d'annuler sur le champ la sanction même s'il était peu convaincu par les arguments de la mère à Blaise<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-2" id="rev-pnote-2">2</a>] </sup>. </p>
<p><strong>Les premiers écrits de Pascal</strong><br />Cette décision allait cependant causer bien des soucis aux des enseignants, qui devaient endurer les accès de colère de Pascal. Le directeur lui y voyait l'occasion de convoquer régulièrement la mère de Pascal<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-3" id="rev-pnote-3">3</a>] </sup>. Il est vrai que son attitude embarrassait les professeurs qui s'accordait cependant sur le génie dans cet enfant à forte tête. Ainsi, alors qu'un jour il devait apprendre à jouer <em>Le petit quinquin</em> à la flûte, il rendit un pavé de feuilles ayant pour titre le <em>Traité des Sons de Pascal</em>. Une autre fois, au cours de géométrie, lorsque le professeur aborda le Théorème de Pythagore, arguant qu'il l'avait démontré, chez lui tout seul, il y a bien des années, il exigea que l'on l’appela désormais le <em>Théorème de Pascal</em> . </p>
<p><strong>La mort de la mère de Pascal</strong><br />C'est alors que survint une terrible épreuve pour Pascal : la mort de sa mère alors qu'il n'a que trois ans. Lors du service funèbre, il surprit une conversation entre les enseignants et le directeur de l'école "Ah les nibards à la mère à Blaise", écumant de douleur et de rage, à moins que ce ne soit le contraire, il se jeta sur le directeur en hurlant : <q>on dit les seins DE la mère DE Pascal. DE PASCAL !!!</q></p>
<p><strong>Pensées de Pascal</strong><br />La disparition de cette mère à l'affection sans limite et l'admiration sans bornes, à moins que ce soit le contraire, affecta durablement Pascal,qui privé de celle à qui il pouvait tout dire<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-9" id="rev-pnote-9">9</a>] </sup> et tout confier se mit à noter méthodiquement tout ce qui lui passait par la tête. Il ne sortait jamais sans son cahier sur la couverture duquel il avait écrit sobrement : <em>Pensées de Pascal </em>. Il prit ainsi l'habitude de tout consigner et c'est ainsi qu'il rempli au cours de sa vie près de 3000 cahiers, dont les originaux en ma possession, constituent la principale source de cette biographie<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-4" id="rev-pnote-4">4</a>] </sup>. </p>
<p><strong>Le triangle de Pascal</strong><br />Nous pouvons d'ailleurs lire à la date du 17 juillet 1631, alors qu'il est tout juste âgé de huit ans : <q>il est temps de perdre le pucelage de Pascal</q> et c'est ainsi qu'ayant suivi une fois son père, inconsolable depuis la disparition de la mère<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-5" id="rev-pnote-5">5</a>]</sup>, il se retrouve dans un des bordels de Clairmont. Cet épisode le marqua profondément. S'il fut relativement déçu par les seins de la prostitué, ce qui lui fit d'ailleurs noter dans son cahier <q>les seins de la mère de Pascal étaient bien plus jolis</q><sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-6" id="rev-pnote-6">6</a>] </sup>il fut en revanche subjugué par le toison pubienne de la dame qu'il découvrait pour la première fois. C'est ainsi qu'il consigna : <q>lorsqu'elle me dévoila la partie inférieure de son anatomie je fus subjugué par ce triangle sombre, vers lequel je me sentait attiré, je devais le toucher, le sentir, le goûter. Je devais le posséder, il fallait qu'il soit mien ! Il devait devenir le triangle de Pascal.</q> Habituée à toute sortes d'excentricité mais professionnelle avant tout, il s'entendit répliquer : <q>si tu veux mon lapin, tu peux l'avoir mais c'est 200 francs pour une demi-heure.</q> </p>
<p>Quelque minutes après, il découvrit qu'il était à la fois enfant et éjaculateur précoce.</p>
<p><strong>Les paris de Pascal</strong><br />Il se mit à écumer les bordels de Clairmont. Se rendant vite compte qu'il allait devoir faire face à des problèmes de trésorerie, il utilisa son talent pour les mathématiques pour se mettre au calcul des probabilités en l'appliquant aux paris. Il put ainsi de se constituer rapidement un joli pactole lui permettant de poursuivre son train de vie. Signalons que les méthodes qu'il développa et dont il révéla quelques secrets à ses professeurs lui permirent de ne pas être éjecté de l'école malgré l'absence de sa mère.</p>
<p><strong>Les MST de Pascal</strong><br />Il passait donc de femmes en femmes, consignant toutes ses expériences dans les <em>pensées</em>, effectuant des comparaisons donnant des notes etc. La diversité des poitrines qu'il vit lui inspira d'ailleurs son <em>traité sur les coniques</em>, si l'on en croit ses notes<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-7" id="rev-pnote-7">7</a>] </sup>. Il va sans dire qu'à l'époque, un tel train de vie s'accompagnait de nombreuses maladies, ce qui donnait des dialogues cocasses qu'il retranscrit fidèlement dans son cahier : <br /><em>- Dis mon lapin, tu sais que tu as refilé la bléno à Chantal ? <br />- Non j'ai refilé la bléno de Pascal à Chantal, la blénno de PASCAL !!!</em> </p>
<p><strong>Le Lycée de Pascal</strong><br />Il continua ainsi sa jeunesse, entre l'école, le bordel et les tripots. Lorsqu'il termina le lycée à l'âge de 12 ans, il exigea que l'on changea le nom en Lycée de Pascal, ce qui lui fut évidemment refusé. Bien plus tard, la faveur lui fut finalement accordée mais on baptisa le Lycée Blaise Pascal comme des milliers d'autres lycées en France. </p>
<p><strong>Le reste de la mort de Pascal</strong><br />C'est à partir de ce moment là, que Pascal fut touché par la grâce et consacra le reste de sa vie à la foi et à la philosophie, autant dire qu'il ne fit plus rien digne d'intérêt ayant finalement accompli l'essentiel de son œuvre jusque là<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#pnote-8" id="rev-pnote-8">8</a>] </sup>. Il est mort le 19 août 1662 à l'âge de 39 ans. Lors de ses funérailles lorsque le prêtre démarra son hommage par <q>C'est une bien triste nouvelle que la mort à Pascal</q>, ce dernier se retourna dans sa tombe. ...Pardon...se retourna dans la tombe de Pascal. DE PASCAL !!!</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes :</h4>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-1" id="pnote-1">1</a>] J'aurais pu digresser sur l'utilité de l'école aujourd'hui, mais d'une part ça m'ennuie et d'autre part ça m'emmerde. </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-2" id="pnote-2">2</a>] Non ! La mère de Pascal. DE PASCAL !!!</p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-3" id="pnote-3">3</a>] Voilà, voila. </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-4" id="pnote-4">4</a>] Des éditeurs peu scrupuleux tels La Pléiade prétendent en avoir publié l'intégralité. </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-5" id="pnote-5">5</a>] de Pascal ! DE PASCAL !!! Faut vous le dire combien de fois ? </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-6" id="pnote-6">6</a>] Seins qu'il n'avait jamais cessé de téter provoquant une certaine jalousie de son père qui voyait ce territoire jadis conquis, désormais réservé à l'usage exclusif de son fils. </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-7" id="pnote-7">7</a>] C'est marrant les notes de bas de pages, ça fait aussi sérieux qu'un article de wikipedia. </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-8" id="pnote-8">8</a>] Juste une dernière petite note pour faire joli. </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/19/Blaise-Pascal#rev-pnote-9" id="pnote-9">9</a>] Le directeur de l'école quant à lui sombra dans une dépression. Oui je sais les notes ne sont pas dans l'ordre. Et alors ? </p>
</div>Saint-Benoîturn:md5:d59bd7fd3606f3c1de0e4b0240403c7d2010-07-11T08:02:00+02:002010-07-27T07:03:19+02:00Père DésoeuvréBiographiesBenoîtBiographies <p><strong>Il y avait malgré tout de beaux saints</strong><br />Á l'instar de <a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/index.php?post/2009/06/12/Saint-Antoine">Saint-Antoine</a> de Padoue, on a
attribué beaucoup de miracles à Saint-Benoît. Mais là s'arrête
la comparaison car ce dernier eut au cours de sa vie un comportement en tout point opposée au Saint portugais dont nous avons déjà relaté la perfidie. Autrement dit : ces deux saints ne font pas la paire. Première différence avec Saint-Anoine : Benoît est sont vrai nom. De plus, s'il fut en son temps célébré pour ses miracles, c'était bien malgré lui comme nous allons le montrer. L'obsession véritable de Benoît de Nursie, né à Nursie était la rédaction de la Règle de Saint-Benoît. C'est d'ailleurs une constante que l'on retrouve chez pas mal de Benoît, toutes les occasions sont bonnes pour créer des règles. Benoît de Montargis en est un exemple parmi d'autres. Et Joseph Ratzinger n'a-t-il pas choisi le nom de Benoît justement dans l'espoir d'introduire de nouvelles règles chez les catholiques ?<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/07/11/Saint-Beno%C3%AEt#pnote-1" id="rev-pnote-1">1</a>] </sup> Et que dire de la Vénérable Benoîte Rencurel qui était déjà réglée à l'âge de 8 ans ? </p>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 133px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Tamis_Brise.JPG" class="image"><img title="Mais je l'jure ! J'ai pas réparé le tamis !" class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.Tamis_Brise_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Mais je l'jure ! J'ai pas réparé le tamis !</em></div>
</div>
</div>
<p><strong>Un destin tout tracé</strong><br />Le petit Benoît est né aux environs
de 480 à Nursie, d'où son nom Benoît de Nursie, d'une famille de grands bourgeois, de Nursie aussi. On ne sait ni
quel jour ni à quelle heure, mais on sait qu'il est né presque en
même temps que sa soeur jumelle Scholastique. Ses parent étant
progressistes pour l'époque, ils l'envoient à Rome, recevoir une
éducation libérale, voyant le désordre régnant dans la cité,
il abandonne ses études et rejoint le mouvement des Chrétiens, le seul
mouvement ouvertement anti-libéral de l'époque. </p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>Benoît fait son trou</strong><br />Contrairement à Saint-Antoine et d'autres saints, Benoît ne recherchait pas la gloire mais juste la tranquillité. C'est ainsi qu'il partit se réfugier à Enfide, un petit village perdu dans les montagnes non loin de Rome, avec sa nourrice qu'il continuait de téter à 30 ans. C'est à ce moment que se
produit son premier miracle. La nourrice brisa le tamis de blé en
porcelaine et Benoît prenant l'objet en main pour constater les dégâts, le tamis se répara tout seul. La nourrice se mit à crier au miracle, ignorant les protestations de Benoît lui incitant à parler plus bas, pressentant les problèmes à venir. En effet, la nouvelle se répandit et dès la semaine suivante les habitants du village lui apportèrent moult objets à réparer: tasses,
jambes, service à vaisselle. Fuyant cette notoriété soudaine, il
décida de se réfugier dans une grotte à quelques kilomètres de Enfide.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><br />À peine arrivé dans la grotte, il s'écria <q>Bénie soit cette grotte</q>, sanctifiant sans le vouloir l'endroit. Mais il pouvait enfin méditer en toute tranquillité. Cependant l'absence de nourrice, dont les seins lui offrait une agréable récréation lorsqu'il s'interrompait dans ses réflexions mit sa vertu à rude épreuve. En effet, la vision d'une jeune domestique romaine qu'il avait connu lors de ses études vient couramment le hanter durant son sommeil. Une nuit, alors qu'il la voit en rêve la poitrine dénudée qui est en fait celle de sa nourrice, qui est aussi bonne comme la Romaine, il fut pris d'un violent désir. N'y tenant plus, il se soulagea en se déchirant le corps avec des ronces et des
cailloux, n'ayant jamais eu l'occasion d'apprendre les bases élémentaires de la masturbation. La douleur eut finalement raison de son désir et le souvenir de celle-ci lui permit de résister à la tentation la plupart des fois par simple réflexe pavlovien. </p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>Maurus sauvé des eaux</strong><br />Un jour alors qu'il sortait de son trou et que la foule habituelle était là, à espérer le moindre miracle, un groupe de moines s'avança et ceux-ci lui demandèrent de venir les diriger. Benoît
accepta en disant : <q><em>Tout pourvu qu'on me libère de cette foule
d'enragés</em></q> mais à condition qu'on n'attende pas de miracles de sa part. Il prend toutes les précautions afin qu'aucun prodige ne puisse être accompli, même à son insu. Il se tint donc éloigné de la cuisine, se cachait dès qu'il
entendait quelque chose se briser, évitait la proximité des malades,
etc. Les moines furent un peu déçus et avec le temps l'admiration qu'ils vouaient à Saint-Benoît faiblit, ainsi
que la discipline que ce dernier tentait de leur imposer. Certains comptaient sur l'intervention du Saint pour les soulager de leur tâches quotidiennes et ainsi pouvoir profiter de temps en temps une bonne bière, s'entendaient répondre la même chose : « <em>Désolé mais y'a pas de miracles</em>. ». Les moines alors mécontents tentèrent de se débarrasser de lui en versant du poison dans une jarre de vin, Benoît se saisissant de la jarre pour se verser à boire la fit tomber et elle se brisa en mille morceaux. Ne le voyant pas se réparer toute seule, il poussa un soupir de soulagement, mais les comploteurs tombèrent à genoux et crièrent au miracle tandis que Benoît se retira d'un air déconfit. Dégouté, il décida de partir. </p>
<p style="margin-bottom: 0cm;">De nouveau sur les routes, Saint-Benoît
rencontra deux fervents admirateurs ne réclamant pas de miracles,
mais voulant simplement suivre les enseignements du saint avec dévotion. Il
accepta bon gré mal gré et s'adjoint la compagnie de ces deux
acolytes, Maurus (à ne pas confondre avec Marius) et Placidius.
Lors d'une promenade, Maurus décida d'aller se baigner dans un lac mais pris d'un
crampe, il commença alors à agiter frénétiquement les bras. Placidius dit alors à
Benoît : <q>Regardez, frère Benoît, la piété de frère Maurus, qui
fait sa prière et tente de prendre la position du Christ sur la
croix alors qu'il nage.</q>. Benoît se mit alors à hurler :
<q>Mais bougre de connard, tu ne
vois pas que cet imbécile est en train de se noyer. Mais va le
chercher Nom de D..</q></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;">Et voilà que Placidius en allant secourir son ami se met à
courir sur l'eau. Sur la rive
ils s'agenouillent tous les deux devant un Saint-Benoît faisant non fébrilement de la tête et hurlant : <q><em>Mais
j'ai rien fait moi ! C'est l'autre imbécile qui a marché sur l'eau !</em> </q></p>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 152px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/jpg_Subleyras_-Pierre-4.jpg" class="image"><img title="Saint-Benoît essayant d'étrangler l'enfant à peine ressucité." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.jpg_Subleyras_-Pierre-4_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Saint-Benoît essayant d'étrangler l'enfant à peine ressucité.</em></div>
</div>
</div>
<strong>Des miracles en rafale</strong><br />Un jour, qu'il se promenait dans le
village, un père en pleurs l'appela pour prier pour l'âme de son petit bébé décédé la veille. Benoît,
entra seul dans la chambre et à peine, entra-t-il dans la pièce que le
nourrisson ouvrit les yeux. De rage , Benoît prit un coussin et
tenta d'étouffer le jeune ressuscité. En vain. Rouge de colère, il
tenta de faire éclater le crâne du bambin au moyen de sa canne qui résista par on ne sait quel miracle. Le bébé désormais bien réveillé, fait ce que fait n'importe quel nourrisson dans ces circonstances : il se met à pleurer, provoquant ainsi l'irruption de ses parents qui tombèrent
immédiatement à genoux devant Benoît agitant frénétiquement
son index tout en disant, <q>Non, non j'ai rien fait je vous
jure sur le tête du petit Jésus</q>.
<p style="margin-bottom: 0cm;">C'est donc bien malgré lui qu'il
éveilla la jalousie de l'Abbé Florentius jaloux de sa popularité.
L'abbé essaya par tous les moyens de nuire à Benoît. Il lui
envoya d'abord du pain empoisonné. Le pain déposé sur le seuil de
la grotte, est picoré par des oiseaux qui forment alors un tapis de
plumes en décomposition provoquant l'admiration de la foule mais la tenant cependant éloigné un temps à cause de l'odeur. Il envoya ensuite de jeunes femmes danser devant le Saint en prenant des postures provocantes afin d'éprouver sa
vertu. Devant le spectacle, il fut pris d'un désir violent et alla se
jeter comme à son habitude dans les ronces et les cailloux. Voyant le moine revenir couverts de s'épines et de sang, les jeunes danseuses s'enfuirent dégoutées.</p>
<strong><div><strong><br /></strong></div>La règle</strong><br />Espérant malgré tout un peu de calme,
il tenta de nouveau de s'exiler et se pose au Mont-Cassin, toujours suivi malgré
tout par une bande de disciples qui ne le lâchaient plus. Il décida de s'y faire construire un monastère. Avec une tour rien qu'à lui, histoire de pouvoir s'isoler et de profiter de cette solitude à laquelle il aspire tant. Ses disciples l'appelaient la <em>Tour des Miracles</em>,
mais jamais devant le Saint qui perdait un peu les pédales dès qu'il entendait prononcer le mot. Il put enfin se consacrer à la tâche
qu'il considèra comme sa plus grande œuvre : la rédaction de la
<em>Règle de Saint-Benoît</em>.
<p>Cette règle censée régir la vie du
monastère, avait en fait pour but de préserver coûte que coûte la tranquilité
de Saint-Benoît. </p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><strong>La fin</strong><br />Arrivant vers la fin de sa vie, Benoît savoura enfin cette tranquillité qu'il avait recherché toute sa vie, il observa un mutisme strict pendant cinq années. Mais après des années de solitude, n'importe qui apprécie une simple conversation, même des plus banales. Alors qu'il sortait de sa retraite, pendant la laquelle il avait peaufineé la Règle en y ajoutant la liste des 145 châtiments corporels promis à quiconque oserait troubler la tranquillité du moine, il vit passer une colombe dans le ciel et dit <q>Regardez la belle colombe qui passe<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/07/11/Saint-Beno%C3%AEt#pnote-2" id="rev-pnote-2">2</a>] </sup></q>. Le moine qui l'accompagnait se mit à genoux en hurlant que Benoît vient de voir l'âme de Scholastique, sa soeur jumelle partie quelques jours auparavant s'envoler sous la forme d'une colombe, ignorant les dénégations de Benoît : <q><em>Mais, bordel de Dieu ! J'ai juste dit que j'ai vu une colombe !</em></q>
Ce dernier épisode eut raison de la raison et des forces de Saint-Benoît qui s'éteindra quelques jours plus tard.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes :</h4>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/07/11/Saint-Beno%C3%AEt#rev-pnote-1" id="pnote-1">1</a>] J'ai bien dit <em>chez</em> les catholiques pas <em>dans</em> les catholiques. Ne vous laissez pas entrainer sur un terrain rendu particulièrement mouvant par l'actualité. </p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/07/11/Saint-Beno%C3%AEt#rev-pnote-2" id="pnote-2">2</a>] Les Boeing étant plutôt rare à l'époque, on s'extasiait sur des choses simple. Nul doute qu'à notre époque Benoît se serait écrié : <q>Regardez le beau 747 qui passe</q>. </p>
</div>Jérôme Boschurn:md5:87b8b6c158a9c96b1822b230f6554b792010-07-09T15:30:00+02:002010-07-23T06:49:29+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographies <div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 179px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Hieronymo_Boschio_pictori.jpg" class="image"><img title="Il faut vraiment être dérangé pour porter un chapeau aussi ridicule." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.Hieronymo_Boschio_pictori_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Il faut vraiment être dérangé pour porter un chapeau aussi ridicule.</em></div>
</div>
</div><strong>Jeroen</strong><br style="font-weight: bold;">Jérome Bosch est un peintre néerlandais que les Néerlandais appellent <em>Hyeronimus Bosch </em>ou encore <em>Jheronimus Bosch </em>ce que l'on pourrait traduire par <em>Jérôme Dubois </em>si l'on est de mauvaise foi puisque la traduction littérale serait <em>Jérôme Bois </em>comme le font d'ailleurs les espagnols qui l'appellent <em>Jeronimo El Bosco</em>, qui se traduirait littéralement en français par <em>Jérôme Le Bois</em>. L'Espagne qui expose sa plus célèbre toile au Musée du Prado qui en espagnol s'appelle <em>Museo del Prado </em>que l'on aurait pu traduire en français par le <em>Musée du Pré</em> mais que les Français désignent par <em>Musée du Prado</em>. Signalons, par parenthèse que le <em>Musée du Pré </em>ne présente aucune toile de <em>Marcel Duchamp</em> ce qui est fort dommage. Enfin, à l'époque soulignons que les espagnols l'appelait <span style="font-style: italic; text-decoration: underline;">Geronimo Bosco</span> (nous soulignons comme promis) est la traduction littérale de <em>Hyeronimus Bosch.</em> Tout ceci nous amène à faire les deux remarques importantes :
<p>- d'où vient cette manie française de ne traduire qu'à moitié les noms ?<br />- nous sommes très déçu d'apprendre que le légendaire chef apache s'appellait en fait Jérôme.<br />- tout ça ne nous dit toujours pas qui est vraiment <em>Jérôme Bosch</em>, ce qui finalement nous fait trois remarques. </p>
<strong>Girolamo</strong><br />Nous passons volontairement sous silence, sur le fait que les Italiens l'appellèrent successivement <em>Hyeronimo Boschio</em>, <em>Girolamo Boschi Fiamengo </em>ou encore <em>Bosco di Balduc</em> pour l'appeller finalement aujourd'hui <em>Hyeronimus Bosch. </em>Ce qui nous amène à faire les deux remarques suivantes : <br />- les Italiens ne savent pas ce qu'ils veulent (il n'y a qu'à voir avec Berlusconi),<br />- les Italiens sont nuls en logique car il n'existe qu'un seul <em>Jérôme Bosch</em> donc il est inutile de préciser qu'il est flamand,<br />- les Italiens sont nuls en géographie car <em>Hyeronimus Bosch</em> était en fait Hollandais d'origine germanique, <br />- les Italiens sont nuls en langues car désigner <em>Jeronimo El Bosco </em>par <em>Bosco di Balduc </em>revient à dire littéralement <em>Bois de Bois-le-Duc</em>, ce qui est complètement ridicule,<br />- tout ça ne nous dit pas qui était vraiment <em>Jeronimo El Bosco</em>, ce qui nous fait cinq remarques finalement. <br /><br /><strong>C'est beau, c'est Bosch</strong><br />Afin d'être complet, il serait honnête de préciser qu'en réalité son vrai nom est <em>Jeroen Anthoniszoon van Aken</em>, c'est-à-dire <em>Jérôme fils d'Antony d'Aix-la-Chapelle, </em>ce qui est ridicule pour un artiste convenons-en. Enfin ceci nous amène aux deux remarques suivantes : <br />- As-t'il pris le nom de Bosch en référence à sa ville natale <em>‘s-Hertogenbosch </em>ou par honte de ses origines allemandes ? <br />- les Allemands ne s'attribuent aucune gloire de l'origine germanique de Jérôme Bosch. On s'en étonne ;<br />- les Anglais n'ayant aucune gloire à tirer du personnage n'ont pas poussé l'outrecuidance de l'appeler <em>Jerome Wood</em>. N'est-ce pas là une fois de plus une démonstration évidente de la perfidie anglaise ? <br />- Pourquoi écrivons-nous ce billet à la deuxième personne du pluriel alors qu'il n'y a qu'un père désoeuvré ?<br />- Tout ça ne nous dit pas qui était vraiment <em>Jeroen Anthoniszoon van Aken</em>, ce qui nous fait au final cinq remarques. <br /><br /><strong>Remplissage</strong><br />A ce stade de cette biographie, vous devez en droit de vous demander si ces digressions, au demeurant très
intéressantes, ne sont ne sont pas là pour masquer un manque
flagrant d'inspiration et étirer laborieusement la
longeur de ce billet se trouvant la catégorie <a hreflang="fr" href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2009/10/31/../index.php?category/Biographies"><em>Biographies</em></a>
où le lecteur peut légitimement s'attendre à une prose plus conséquente, faite de plusieurs paragraphes avec des titres, etc. Ce qui nous amène à faire les deux remarques suivante : <br />- c'est bientôt fini ? <br />- Mais tout ça ne nous dit toujours pas qui était vraiment <em>Girolamo Boschi Fiamengo</em>, ce qui nous fait deux remarques ! Youpi !<br /><br /><strong>J'ai Bosch cherché...</strong><br />Alors voilà, Jérôme Bosch est née vers 1453 et est mort quelque part vers 1516, on ne sait pas très bien. Reconnaissaons quand même que c'est bien pratique car nous pouvons le caser n'importe dans le calendrier. <br />On croit qu'il a peint trente-trois tableaux, mais peut-être pas. On peut légitimement penser en regardant ses tableaux que Jerôme Bosch était un peu dérangé, mais quand les autres jouent ainsi avec votre nom avouez qu'il a de quoi devenir cinglé. <br />Ce qui nous amène à nous poser la question suivante : que sait-on de Jérôme Bosch ? <br /><br />Pas grand chose en fait. <br /><br /><br />Homèreurn:md5:a34c1de99e49f5611541bddc95850b8d2010-06-14T06:46:00+02:002011-06-11T09:14:18+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographies <p><strong>Avant-propos</strong><br />Avant de commencer une mise au point s'impose, que ceux qui viennent dans l'espoir de lire des calembours indignes tel que l'<em>Homère Michel </em>ou l'<em>Homère Denis</em> passent leur chemin. Il n'est pas question de sombrer dans la trivialité. Tant qu'à continuer dans les clarifications, je précise d'emblée que je vais parler ici du célèbre poète de l'antiquité grècque et non pas du personnage de la série télévisée les Simpson qui s'écrit Homer, à l'américaine. </p>
<p><strong>Propos</strong><br />Homère est né au VIII<sup>éme</sup> siècle avant J.C. bien qu'on ne connaissent pas l'année avec exactitude. Mais par contre, tout porte à croire que c'était le 14 juin et de surcroît un vendredi. En effet la mère d'Homère se serait écrié après la naissance : <em>Mince demain c'est la mi-juin et c'est déjà le week-end !</em> Tout ça ne représenterait aucun intérêt si l'on sait que la Guerre de Troie a justement débutée un vendredi. </p>
<p>Homère est souvent considéré comme le premier romancier de l'histoire. C'est aller un peu vite en besogne et ignorer ce poème vieux de 3000 ans, le <em>Ramayana </em>du poète indien Vâlmikî, désigné à tort comme l'Homère indien puisqu'il né avant Homère, et que donc il serait plus juste de désigner Homère comme le Vâlmikî grec. </p>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 163px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/409px-William-Adolphe_Bouguereau__1825-1905__-_Homer_and_his_Guide__1874_.jpg" class="image"><img title="L'aede et son aide. Les chiens d'aveugles n'existant pas encore à l'époque, Homère fut contraint de prendre un enfant d'aveugle." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.409px-William-Adolphe_Bouguereau__1825-1905__-_Homer_and_his_Guide__1874__s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>L'aede et son aide. Les chiens d'aveugles n'existant pas encore à l'époque, Homère fut contraint de prendre un enfant d'aveugle.</em></div>
</div>
</div>
Comme vous le savez tous, Homère était aveugle et à l'époque
il chantait ses poèmes. Il était cependant cependant respecté. De mémoire il faudra attendre
Gilbert Montagné pour que l'on commence à se moquer des chanteurs aveugles et que l'on ai envie de leur jeter des pierres. Je sais ce qu'il peut y avoir d'incongru dans le fait de comparer Gilbert Montagné avec Homère. Mais bon, il n'y a pas de raison que ce soit toujours Ray Charles qui doive souffrir de la comparaison avec l'exalté français.
Homère fut vénéré autant de son vivant que dans toute l'antiquité. Un de ses plus fervents admirateurs antiquite fut Sémonide d'Amorgos qui déclarait au VII<sup>ème</sup> siècle avant JC à la <em>Gazette de Samos</em> <blockquote>
<blockquote><p>Déjà, l'Illiade ça m'avait scié, mais en lisant l'Odyssée, je n'ai pas peur de le dire : Homère m'a tuer.</p>
</blockquote>
</blockquote>
<p>Si Sémonide d'Amorgos s'exprimait au sens figuré, c'est au sens propre que le malheureux typographe responsable de cette coquille mourut en étant scié en deux. On ne plaisantait pas avec l’orthographe en ce temps-là. </p>
<p>Sémonide d'Armogos, toujours lui, écrivit d'ailleurs de nombreux poèmes à la gloire du vénérable aède :</p>
<blockquote>
<p><q><em>L'homérique l'homérique saga d'Ulysse,m'a convaincu<br />Cette homérique, cette homérique Odyssée-là, me troue le ...</em></q></p>
</blockquote>
<p>Vers dont s'inspira plus tard Joe Dassin, sans jamais le reconnaître toutefois, puisque c'est la première fois que le lien entre Joe Dassin et Sémonide d'Armogos est établi. Ce silence troublant ne constitue-t-il pas une preuve évidente ?</p>
<p>Pour en revenir à Homère, pour beaucoup son oeuvre se résume à L'Illiade et l'Odyssée. C'est entièrement faux. On lui attribue <em>Batrachomyomachia</em>, une parodie de l'Illiade. Plus tard, Plutarque réfutera cette paternité. Mais c'est pas Plutarque hier, qui va nous convaincre. Certaines de ses oeuvresn, peu connues du grand public, furent purement et simplement plagiées. On pense notamment à <em>l'Île du Docteur Moros</em> dont s'inspira sans vergogne le perfide H.G. Wells. </p>
<div><strong>Après-propos</strong></div>
Finalement ça n'empêcha pas Homère, après avoir fait entrer la Pléiade (avec les 7 filles de Titan) dans la littérature de rentrer lui-même à la Pléiade. <br /><br />La véritable histoire des Alcooliques Anonymesurn:md5:8f1b8f78e305e2c3e3d058540dc8f23a2010-05-12T08:55:00+02:002010-05-12T08:06:53+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographiesBukowskiSarkozy <p><strong><span class="Apple-style-span" style="font-size: 18px;">Des fondateurs anonymes</span></strong><sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/12/La-v%C3%A9ritable-histoire-des-Alcooliques-Anonymes#pnote-1" id="rev-pnote-1">1</a>]</sup></p>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Census-taker-field-1930.jpg" class="image"><img title="Deux vrais anonymes, à tel point qu'il est impossible de savoir s'ils sont alcooliques." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.Census-taker-field-1930_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Deux vrais anonymes, à tel point qu'il est impossible de savoir s'ils sont alcooliques.</em></div>
</div>
</div>
Qui connait William Griffith Wilson et Robert Holbrook Smith ? Personne. Pour vous comme pour la majorité des gens ce sont simplement deux anonymes. Mais pas n’importe quels anonymes puisqu'ils sont les deux premiers Alcooliques Anonymes, enfin ceux du mouvement né en 1935, qui est le sujet du présent article, pas dans l’absolu, même si malgré d'importantes recherches historiques, on ne sait pas qui sont les premiers alcooliques de l'histoire de l'humanité on peut aussi affirmer qu'ils étaient anonymes. Mais c'est une autre histoire.
<h2><span style="font-size: 18px;">Le mystère d'un rencontre dévoilé</span></h2>
<h3>Le mystère d'une rencontre</h3>
<br />De la création des AA par Bill Wilson et Bob Smith on ne sait pas grand chose. Ils sont restés très discret toute leur vie. Ils évoquent une rencontre fortuite dans un bar et l'idée d'arrêter de boire et de fonder les AA. Ce qui nous sembla un peu maigre, et pour tout dire suspect, car si l'anonymat revendiqué incite à la discrétion, il est tout aussi légitime pour vous et moi, de vouloir en connaître les détails les plus juteux et croustillants. C'est dans cette optique que je me suis lancé dans un travail de d'enquête important, alliant recherche bibliographique dans les archives des journaux locaux et nationaux de l'époque, ainsi qu'un travail d'investigation de dix ans sur le terrain. Ce travail m'a permis de percer le mystère de la création d'un groupe décliné sur les cinq ou six continents selon que l'on considère l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord comme un unique continent.
<h3>La rencontre</h3>
Rentrons dans le vif du sujet. Bill Wilson et Bob Smith se rencontrèrent au bar de l'hôtel Johnny Walker a Volney dans le Wisconsin. L'un est docteur, l'autre représentant de commerce. Désœuvrés, ils se lient d'amitié et commencent à discuter, ce qui arrive fréquemment dans les films mais très rarement dans la vie. Bill vient de réussir à fourguer un aspirateur à une simple femme avec contrat de maintenance sur 20 ans, les 591 volumes de la Désencyclopédie Universilas avec paiements progressifs étalés sur 30 ans, assortis d'une assurance-vie, et d'un crédit étalés sur 70 ans. Il veut légitimement arroser ça, alors il paye tournée sur tournée. Quand au docteur Bob Smith, il fête la survie du patient qu'il a opéré l'après-midi même de l'appendicite ce qui ne lui était pas arrivé depuis 5 ans au moins, date de ses premières crises de <em>Délirum Tremens</em>.
Bref, Bill et Bob sont de joyeuse humeur alors qu'il terminent leur quinzième tournée devant interrompu en raison de la fermeture du bar. Le barman Mario Andretti, qui nous a permis de reconstituer cette scène nos raconte qu'il les a vu partir s'appuyant l'un sur l'autre et disparaître dans les couloirs de l'hôtel
<blockquote><p>« Je les ai vu partir s'appuyant l'un sur l'autre et disparaître dans les couloirs de l'hôtel. »
<br /><span style="font-style: normal;">Mario Andretti à propos de Bill Wilson et Bob Smith</span></p>
</blockquote><h3>le mystère</h3>
Le lendemain, Mario voit apparaître Bill la mine blafarde et l'air soucieux.
<blockquote><p>« Je vois apparaître eul'Bill la mine blafarde et l'air soucieux. J'lui dit comme ça, "Z'avez un peu abusé hier ! Pas facile eul'réveil, hein ?" La d'ssus, v'là qu'le gars m'tombe dans les bras en chialant. » <br /><span style="font-style: normal;">Mario Andretti à propos de Bill Wilson</span></p>
</blockquote>
<br />
Quand à Bob Smith, c'est le témoignage du réceptioniste Jan Kulasek (c'est un pseudo, il a désiré garder l'anonymat) qui nous éclaire.<br />
<blockquote><p>« <em>Je vois M'sieur Bob s'approcher de mon comptoir la mine toute grise (piss'que cet enfoiré de Mario a déjà dit qu'elle était blafarde à propos de m'sieur Bill) pour r'prendre sa clef. J'lui lance : "Z'avez grise mine m'sieur Bob" et m'sieur Bob y m'répond : "Je m'sens tout merdeux". Alors, en rigolant, j'réponds "Pourquoi ça m'sieur Bob, vous avez enculé quelqu'un ?". Et le v'là qui m'tombe dans les bras en pleurant (piss'que cette ordure de Mario a déjà dit chialant)</em> »
<br /><span style="font-style: normal;">Jan Kulasek à propos Bob Smith</span></p>
</blockquote>
Que s'est-il donc passé cette nuit-là ? Si les témoignages nous offrent un début de piste il nous a semblé nécessaire de pousser bien au fond nos investigations.
<h3>Le mystère dévoilé</h3>
Dans notre quête de la vérité, nous sommes tombés sur un fait divers reporté simultanément dans La Gazette de Volney et le Herald Tribune datés du 10 juin 1935, sous "<em>Tapage nocturne intolérable à l'Hôtel Johnny Walker de Volney. Malgré la gène occasionnée, les forces de l'ordre refusent d'intervenir. Mais que fait la police ?</em> ". Intrigués nous nous sommes rendus au poste de police de Volney afin de consulter le registre des plaintes. Un telle coïncidence piqua notre curiosité et nous avons eu accès aux registre des plaintes de la polices. Effectivement une plainte est enregistrée à la date du 10 juin 1935 à 02h34, indiquant des hommes hurlants dans une chambre d'hôtel. Nous avons retrouvé l'agent qui a pris l'appel. Il témoigne
<blockquote><p>« J'ai bien reçu ce coup de fil. J'ai demandé au type au bout du fil de me dire en gros ce qu'il entendait. Quand il m'a répondu, je lui ai dit qu'on allait pas se déplacer pour deux pédés qui s'enculent. » <br /><span style="font-style: normal;">Frank Drebin à propos du coup de fil du 10 juin 1935 à 02h34</span></p>
</blockquote>.
Toujours ce même 10 juin 1962, Bill et Bob décidèrent ensemble de ne plus toucher à une goutte d'alcool et fondèrent les AA.
<h2><span style="font-size: 18px;">Des débuts difficilles</span></h2>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/AA_adhesion.png" class="image"><img title="Reproduction d'un bulletin d'un alcoolique pas si anonyme." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.AA_adhesion_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Reproduction d'un bulletin d'un alcoolique pas si anonyme.</em></div>
</div>
</div>
On comprend mieux désormais l'idée de base des AA qui incite les gens à prendre la parole pour décrire ses expériences malheureuses découlant de l'alcoolisme mais à la condition de rester <strong>anonyme </strong>et surtout de ne rien répéter à personne<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/12/La-v%C3%A9ritable-histoire-des-Alcooliques-Anonymes#pnote-2" id="rev-pnote-2">2</a>] </sup>. Les règles elles aussi ont évolué. Si aujourd'hui les personnes doivent être dans une réelle volonté d'abstinence, ce critère était optionnelle à la création des premiers groupes, comme le montre le bulletin d'inscription reproduit ci-contre qui insistait fortement sur l'alcoolisme et l'anonymat. La volonté d'arrêter fut imposée après le passage d'un anonyme devenue célèbre.
<h3>Un anonyme devenu célèbre</h3>
En effet dans nos recherches actives nous ont permis de découvrir que Charles Bukowski fit partie un temps des AA. Nous avons là aussi le recoupement des témoignages nous ont permis de reconstruire les circonstances dans lesquelles l'écrivain américain y participa. Sur le point de vue de l'anonymat, Bukowski n'était connu à l'époque (il avait 18 ans) et alcoolique depuis l'âge de 14 ans, il fut donc accepté de bonne foi mais avec un foie déjà en pitoyable état. Les règles n'ayant pas été complètement établis, Bukowski permit par sa participation d'en établir certaines. S'il n'était effectivement pas obligatoire d'être sobre pour participer, il n'était pas non interdit d'y apporter à boire. Ce dont Bukowski ne s'est pas privé mais qui fut rapidement interdit. Par la suite, on conseilla à Bukowski d'essayer d'être sobre avant les séances. Ce qu'il fit de même, montrant ainsi qu'il était sur le bon chemin (alors que Kerouac était déjà <em>Sur la Route</em>). Ses proches racontent même qu'il ne commençait à boire qu'à 18h30 soit plus d'une heure après son réveil. Mais finalement ce sont les témoignages de Bukowski qui causèrent le plus de dégâts dans les rangs des AA.
Écoutant les récits sordides de Bukoswki, réels ou consécutifs à ses délires, ses compagnons étaient de plus en plus nombreux à se remettre à boire. Nous avons retrouvé certains témoins encore aujourd'hui alcooliques.
<blockquote><p>« J'avais arrêté de boire depuis 10 ans déjà, j'étais tellement fier. Il a suffi d'un séance avec Bukowski pour que je replonge. » <br /><span style="font-style: normal;">Yvon Gattaz à propos de Bukowski.</span></p>
</blockquote>
Suite aux défections qui se faisaient de plus en plus nombreuses, Bukowski fut exclu et décida de mettre par écrit ses récits plutôt que de les raconter à une bande d'anonymes. À défaut de renoncer à l'alcoolisme, il renonça à l'anonymat. Il rend d'ailleurs un hommage aux AA, avec son style poétique inégalable.
<blockquote><p>« Je ne remercierai jamais assez les AA, c'est grâce à eux que je suis passé de la bibine au pinard. » <br /><span style="font-style: normal;">Bukowski à propos de Bukowski comme souvent</span></p>
</blockquote>
<h3>Les Alcooliques Célèbres</h3>
<blockquote><p>« Ich Bin ein Anonymer ! » <br /><span style="font-style: normal;">John Kennedy tambourinant à la porte d'une réunion.</span></p>
</blockquote>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 182px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/T067978A.jpg" class="image"><img title="Ce genre d'attitude reproduisant en public les pratiques internes des AA est fortement réprouvée." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.T067978A_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Ce genre d'attitude reproduisant en public les pratiques internes des AA est fortement réprouvée.</em></div>
</div>
</div>
Depuis le début, la charte des AA est très pointilleuse sur l'anonymitude des participants. Même si elle ne rejette pas d'emblée la participation de célébrités, leur participation est souvent difficile car par définition la célébrité s'accommode mal de l'anonymat. C'est la raison pour laquelle bien souvent les vedettes réels ou vielles gloires, ne sont généralement pas acceptées. C'est en réaction à ce rejet, que s'est créé le groupe des Alcooliques Célèbres qui tenait ses réunions au Palace.À leur crédit, il faut souligner que la plupart des participants arrêtèrent de boire. Pour se mettre à la cocaïne pour la plupart, certes, mais c'est un succès malgré tout.
<br /><br />
Pourtant on note malgré tout ça et là quelques exceptions, si la célébrité exprime et joue à fond la carte de l'anonymation.
<blockquote><p>« Alors, ça, je vous assure que je sors bien d'un réunion avec Vladimir P. et pas d'une réunion des AA. » <br />Nicolas S.</p>
</blockquote>
C'est d'ailleurs dans cet esprit que suite au résultat des élections européennes de 2009, que les AA ont fait savoir qu'ils accueilleraient sans réserve Martine Aubry, ainsi que la plupart les socialistes qui sont de plus en plus anonymes.
Mais tout ça n'a plus vraiment grand chose à voir avec l'histoire de Alcooliques Anonymes mais plutôt à la recherche du socialiste perdu.<div class="footnotes"><h4>Notes :</h4>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/12/La-v%C3%A9ritable-histoire-des-Alcooliques-Anonymes#rev-pnote-1" id="pnote-1">1</a>] Ce billet fut originalement publié sur le site de la <a href="http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/La_v%C3%A9ritable_histoire_des_AA" hreflang="fr">Désencyclopédie</a></p>
<p>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/12/La-v%C3%A9ritable-histoire-des-Alcooliques-Anonymes#rev-pnote-2" id="pnote-2">2</a>] Et ça marche. Car si les participants aux AA avaient été un peu moins anonymes et plus loquaces, j'aurais évité d'engloutir mes pauvres économies dans cette putain d'enquête.</p>
</div>Alfred de Musseturn:md5:8497976a02130f8feee9400edc9446322010-05-02T08:53:00+02:002011-12-14T22:34:42+01:00Père DésoeuvréBiographiesBaudelaireBiographiesChopinMussetSand <p><strong>T'as l'bonjour d'Alfred</strong><br />Alfred de Musset naquit le 11 décembre 1810, de Victor-Donatien de Musset-Pathay homme de lettres et cultivé et de Edmée-Claudette-Christine Guyot-des-Herbiers femme de lettres et cultivée. Ces derniers eurent trois enfants, Paul également homme de lettres et cultivé et Charlotte-Amélie-Hermine dont on sait peu mais tout laisse à supposer qu'elle fut aussi femme de lettres et cultivée. </p>
<p>Dans un tel environnement on comprend que le petit Alfred s'intéressa dès son plus jeune âge au vers. Mais il s'intéressa aussi très vite aux verres. En effet, plus que son œuvre elle-même, ce qui frappe chez Alfred c'est sa précocité. . Il rentre en sixième à Henri IV à l'âge de 9 ans et la même année il prend sa première cuite. C'est là qu'il se lia d'amitié avec le prince de Chartres fils du duc d'Orléans et qu'il perdit ses premières économies ainsi que son pucelage. </p>
<p>Son baccalauréat en poche, par pur esprit de rébellion, il essaya d'étudier la médecine, le droit et la peinture, mais l'hérédité était trop forte forte, il se résigne à devenir à son tour un homme de lettres et cultivé. </p>
<p><strong>Pendant que de Musset boit, Sainte-Beuve rit</strong> <br />Alfred de Musset fut un écrivain romantique, en pleine époque
romantique. Si aujourd'hui il n'est connu que par son œuvre littéraire, à son
époque il était surtout connu dans les bordels parisiens où il aimait à
se pavaner nu désignant fièrement ses Trois Glorieuses, en hommage à la
révolution de juillet qui dura 3 jours et qui permettra l'instauration
de la <a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/08/09/Anniversaires-du-9-août">Monarchie de Juillet au mois d'août 1830</a>. C'est là qu'il se lia d'amitié avec Sainte-Beuve et Vigny avec qui il partageait l'alcool, les femmes et quelques mycoses. Cependant rebelle, il renâclait au <em>cénacle</em>, cour sans la nommer que qui s'était constitué autour de Victor Hugo.</p>
<p>Sa première grosse déception lui vient de sa première pièce de théâtre qui fut un échec cuisant. Alfred est d'autant plus désemparé qu'il ne peut se mettre à boire puisqu'il est déjà alcoolique confirmé depuis sa puberté. </p>
<p><strong>Elle aimait se faire Musset<br /><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;">Une des rencontre décisives d'Alfred de Musset fut celle avec George Sand. Est-ce ses grands yeux noirs ? Ce large visage blanc ? Ou parce qu'elle était une femme de lettres et cultivée. Musset
fut l'amant de George Sand avec qui il vécu une véritable passion. Ces deux-là étaient fait pour se rencontrer car la passion étaient leur vie.</span></strong></p>
<p>Pendant plusieurs mois, les amants furent tout bêtement heureux ce qui pose un léger problème en période romantique ou par définition, pour tout romantique qui se respecte l'amour ne doit pas être une source de félicité mais de grande souffrance. C'est d'ailleurs à cette époque, que <a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/04/09/Baudelaire">Baudelaire</a> qui détestait déjà George Sand qui avait repoussé ses avances, se mit à détester Alfred de Musset qui affichait trop son bonheur à son gout. </p>
<p>Soucieux d'être dans l'air du temps, Alfred et George partent à Venise pour mettre au point leur relation romantique. Par chance, George tombe malade dès son arrivée permettant à Alfred d'aller tranquillement passer ses soirées dans les bordels vénitiens pendant que le docteur Pagello soigne sa maitresse. Puis c'est au tour d'Alfred de tomber malade ce qui permet au bon docteur Pagello de soigner Alfred et de jouer au docteur avec George. Les amants sont contents et peuvent se déchirer d'une belle manière romantique. </p>
<p>La passion super-romantique qui les animait causa moultes ruptures et séparations ce qui permit à Musset et à Sand d'écrire leurs plus beaux textes romantiques, même si ce qu'il avait écrit auparavant n'était pas de la merde, mais quand même. George Sand décida de parfaire sa dimension romantique en se tapant, mais de manière romantique, le musicien polonais mais néanmoins romantique : Frédéric Chopin. Ce dernier est méprisé par Musset car bien que cultivé il n'est homme de lettres ce qui transparent dans le bref échange <a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/05/02/In%C3%A9dits-de-la-correspondance-entre-Musset-et-Chopin-r%C3%A9v%C3%A9l%C3%A9e-par-Pierre-Desproges">épistolaire entre les deux</a>. C'est la rupture définitive. </p>
<p><strong>Et Musset s'émoussa</strong><br />On a beau être romantique, ça ne nourrit pas son monde au XIX<sup>ème</sup> siècle, c'est la raison pour laquelle Alfred rentra à l'Académie Française à seulement 45 ans. Malheureusement le statut d'immortel ne lui vaudra pas grand chose puisqu'il mourut seulement deux ans plus tard. </p>
<p>Même s'il eut tendance à se la jouer romantique, il ne devint pas insupportable et ses écrit sont plutôt supportables contrairement à Baudelaire et n'oublions pas ces mots de W.C. Fields : <q>quelqu'un qui est autant détesté pas <a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/04/09/Baudelaire">Baudelaire </a>ne peut pas être tout à fait mauvais. </q></p>Baudelaireurn:md5:73949e3044a598b08831009e1a1d29032010-04-09T08:40:00+02:002010-04-17T08:07:13+02:00Père DésoeuvréBiographiesBaudelaireBiographies <p><strong>Des débuts inquiétants : Baudelaire effraie</strong><br />À sa naissance la 9 avril 1821 Baudelaire au lieu de pousser un cri perçant pousse un long gémissement avant de s'endormir provoquant l'inquiétude de sa mère. À son réveil téter le sein lui demandant trop d'effort il le repousse et contraint sa mère à le nourrir au biberon. Durant toute sa petite enfance, il ne cessera de geindre et de se plaindre pour un rien.Pourtant comme toutes les mamans, sa mère refusa toujours de le voir tel qu'il était et admirait son fils, attribuant son caractère insupportable à une romantisme naissant très en vogue à l'époque. </p>
<p><strong>Spleen le jeune</strong><br />Une fois à l'école, Baudelaire n'en fout pas une et se réfugie dans une posture rebelle pour expliquer les commentaires assassins de ses professeurs. Plutôt que de reconnaître une fainéantise monumentale il s'invente une excuse qu'il utilisera ad nauseam : il a le <em>spleen</em>, mot qu'il a lu dans un livre anglais. Gageons que s'il avait lu un livre portugais, il aurait raconté qu'il avait la <em>saudade</em>. </p>
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<div class="thumbinner" style="width: 180px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/450px-Baudelaire_crop.jpg" class="image"><img title="On peut affirmer sans crainte (de procès, puisqu'il est mort) que le caractère atrabilaire de Baudelaire se retrouvait dans ses yeux de fouine et son menton fuyant. " class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.450px-Baudelaire_crop_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>On peut affirmer sans crainte (de procès, puisqu'il est mort) que le caractère atrabilaire de Baudelaire se retrouvait dans ses yeux de fouine et son menton fuyant. </em></div>
</div>
</div>
<strong>Baudelaire du temps</strong><br />L'image des barricades lui semblant très romantique, il participe aux soulèvements 1848 et décide de publier un journal dans la foulée : <em>Le Salut Public</em>. Mais se rendant compte que c'est quand même du boulot, il abandonne au bout de 2 numéros.
<p><strong><br /></strong></p>
<p><strong>Baudelaire rime avec atrabilaire</strong><br />Donc plutôt que d'étudier à l'école afin de trouver un métier à la hauteur de ses capacités intellectuelles comme comptable, Baudelaire se tourne les pouces et comme il a une haute opinion de lui-même il décide de devenir poète, ça ne lui semble pas trop compliqué on peut bien gagner sa vie. Mais seulement voilà, il s'avère que compter les pieds et trouver des rimes lui est extrêmement fastidieux. Il décide d'écrire en prose des poèmes consacrés au <em>spleen</em>. Mais comme les choses ne marchent pas comme il le souhaite il développe ce caractère bilieux qui se retranscrira dans la majeure partie de son oeuvre. Son manque de talent couplé à sa paresse ne l'empêche pas d'être envieux de tout et de tous. On le voit avec George Sand passait de la chopine de Musset pour aller se faire mousser par Chopin mais qui refusa ses avances ce qui se traduit par une haine tenace de Baudelaire pour la romancière que l'on peut retrouver dans son livre <em>Mon âme mise à nu</em>, où plutôt que son âme c'est son cul qu'il montre. Ce caractère acariâtre ne fera que se développer qu'avec l'âge. Espérant toujours percer il consacra une partie importante de sa vie à essayer de publier <em>Les Fleurs du Mal</em>, ce qui explique la pauvreté de son oeuvre littéraire. </p>
<strong>Baudelaire absent</strong><br />Désireux de pousser son image de poète maudit il s'exile en Belgique plutôt que l'Espagne. Il faut dire que c'est moins cher et aussi plus pratique pour mettre une touche finale à son image de poète maudit, torturé est plus facile à cultiver dans les estaminets gris enfumés de la nouvelle capitale, qu'en jouant des castagnettes dans les bras d'une prostituée andalouse. <br /><br />
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 200px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/eric-besson-389218.jpg" class="image"><img title="Baudelaire avec une autre cravate, mais toujours les même yeux de...ah non j'ai rien dit. " class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.eric-besson-389218_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Baudelaire avec une autre cravate, mais toujours les même yeux de...ah non j'ai rien dit. </em></div>
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<strong>Baudelaire malade</strong><br />Comme il se doit il déteste la Belgique mais la Belgique le lui rendra puisqu'il sera touché par la paralysie et il mourra infirme incapable d'écrire quoi que ce soit. Il meurt de la syphilis le 31 août 1867. Bien fait pour sa gueule.<div><br /><strong>Conclusion</strong> <div>Mais dans un certain sens Baudelaire a réussi car en cachant l'indigence littéraire de son oeuvre sous une couche d'âme torturée, bien plus vendeuse que d'afficher la joie de vivre, aujourd'hui ses niaiseries d'adolescent attardé sont plus populaires que les écrits de Rabelais.</div></div>Jacob Le Maireurn:md5:e630413b44ce07afda74db12a10f7c932010-01-01T23:50:00+01:002010-04-17T08:14:25+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographiesbriller en sociétéNicolasperfide albion <p><strong>Un vrai Le Maire </strong><br />Profitons de cette nouvelle année pour nous souvenir de ce grand explorateur que fut Jacob Le Maire. Malgré le scepticisme de certains, je suis dans l'obligation de préciser que Jacob Le Maire est bien un personnage réel et que je ne m'en sert pas uniquement pour aligner les mauvais calembours. </p>
<p>Jacob Le Maire, comme son nom ne l'indique pas était hollandais, bien que né en 1585 à Anvers. À cette époque les flamants étaient néerlandais et parlaient le flamand. De nos jours le flamand est belge et parle le néerlandais. Pour en revenir à Jacob il était Le Maire par son père, selon la coutume qui veut que le fils porte le nom du père jusqu'à ce que des hordes enragées de féministes ne viennent tout chambouler à tel point que l'on ne sait plus aujourd'hui si le patronyme vient du père ou de la mère, où de la tante notamment en Hollande où les moeurs sont spécialement relâchées. Mais je m'égare. Bref, le père Le Maire tenait son nom de ses ancêtres en Wallonie où le maire s'appelle le bourgmestre. </p>
<p>Très tôt et encouragé par son père, Jacob Le Maire fut très vite attiré par la mer, mais en bon Anversois renâclait à donner de l'argent aux Hollandais dont la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales réclamait un droit de passage au Cap de Bonne Espérance et par le détroit de Magellan ce qui ne représente aucun intérêt. Il devra s'armer de patience puisqu'il fera toutes ses découvertes durant l'année 1616 qui fut l'année de sa mort, faisant sienne la devise : <em>partir c'est mourir un peu</em>. </p>
<p>Après avoir réussi à convaincre les commerçants de la ville de <em>Hoorn</em> de leur payer deux navires, Jacob Le Maire fait sa première découverte le 16 janvier 1616 : le <em>Kaap Hoorn</em> que les perfides anglais s'empressèrent de rebaptiser <em>Cap Horn</em>. Salaud d'Anglais. Grâce à une géographie particulièrement propice dans la région; il en profite pour découvrir quelques jours plus tard le Détroit Le Maire. </p>
<p>Au printemps de la même année, Le Maire arrive en Océanie où le nombre d'îles est lui aussi propice aux découvertes. Il découvre donc les îles Le Maire, au large de la Papouasie. Ces îles abritent des volcans dont certains sont encore en activité, notamment le <em>Bam </em>et le <em>Glup Glup</em>. </p>
<p><strong>Le Maire en tongs</strong><br />Mais la plus grande découverte que fit Jacob Le Maire même si sa famille n'en revendiqua pas la paternité fut l'invention des tongs. Il faut savoir que Jacob Le Maire, avait un léger défaut il refoulait des pieds. Le seul remède qu'il avait trouvé juqu'à consistait à manger force ails et oignons qui ne changeait en rien l'odeur de ses pieds mais qui détournait l'attention. Il ne pouvait quitter ses bottes qui avec l'humidité et la chaleur aggravait d'autatn le problème. A l'odeur pestilencielle naturelle de ses pieds s'ajoutait la macération d'une telle puanteur que le plus fétide des fromage corse s'inclinerait en guise de respect. L'odeur atteignait un tel paroxysme que plusieurs tentatives de mutinerie éclatèrent. Jacob ne dut son salut que grâce aux subtiles tortures qu'il puisait dans son exemplaire du martyrologe romain, et qu'il infligea aux mutins Ce fut une distraction qui dura certes un temps mais l'équipage grondait toujours et la source putride était toujours là. </p>
<p>Soucieux de préserver son équipage il se résigna à se promener nu-pieds, malgré les multiples échardes s'enfonçant dans ses pieds. Les bottes servaient à protéger la réserve d'or d'où s'échappaient des effluves qui tenaient éloignés les plus cupides des matelots. La traversée prit une tournure routinière. </p>
<p>La région étant particulièrement riche en soles-langues qui faisaient le bonheur des marins habitués habituellement à des poissons moins fins. C'est en traversant le pont , qu'il glissa sur une des soles dont le pont était jonché. En glissant son gros orteil alla se coincer dans les branchies du poisson. Il vit alors que la sole restait fermement accrochée par son pouce malgré la peau visqueuse du poisson. Il ne se résigna pas à utiliser le mot <em>sole </em>qui désigne la semelle en Anglais - raclure d'Anglais - mais le mot <em>tong </em>qui désigne la semelle en Néerlandais. </p>
<p>Il venait de faire cette brillante découverte, lorsqu'il aborda le 1 mai 1616 un ensemble d'îles encore inconnues et non répertoriées, chaussé de ses tongs, il décidé de nommer cet ensemble les <em>îles Tonga</em>. </p>
<p><strong>Le Maire meurt</strong><br />Malheureusement, Jacob Le Maire fut arrêté au mois d'octobre et mis aux arrêts par des agents de la compagnie néerlandaise qui le mirent aux arrêts. Il mourut avant de revenir au pays le 31 décembre 1616. Son père furieux intenta un procès à la Compagnie et obtenu la réparation qu'il attendait : le remboursement des navires et de leur cargaison. </p>
<p>On lui reconnut le détroit Le Maire, la découverte du <em>Kaap Hoorn, </em>le <em>Détroit Le Maire </em> ainsi que la découverte des <em>îles Tonga</em> mais la paternité de son invention qui allait devenir un phénomène mondial lui échappa. </p>
<p>Le perfide anglais n'hésite pas à affirmer sans vergogne que le mot tong vient de l'anglais <em>thong</em>. Enflure d'Anglais. C'est totalement faut car <em>thong</em> (qui se traduit par <em>lanière</em>) désigne le <em>string </em>(qui se traduit par <em>ficelle</em>) qui reste cependant aussi une formidable invention. À bout d'argument, il arrive à l'Anglais de tenter de justifier le nom de cette invention du nom de la sole en anglais : <em>tongue sole</em>. Ordure d'Anglais. </p>
<p><strong>Post-Scriptum pour briller en société</strong><br />Les Québécois prompt à se poser en défenseur de la langue française alors qu'ils utilisent le verbe <em>checker</em> désignent la tong par <em>gougoune</em>, tandis que les belges les désignent <em>claquettes</em>. </p>Biographie de Paul Lafargueurn:md5:11b85afb78e504a7507f75fa56f007872009-11-26T16:47:00+01:002010-04-17T08:17:46+02:00Père DésoeuvréBiographiesbiographie <strong>Sa vie, son oeuvre</strong><br />Paul Lafargue a écrit l'<em>Éloge de la paresse</em>. <br />Brejnevurn:md5:7ca751c89b6864fbbd4cd8f0170b49542009-11-10T22:24:00+01:002012-01-29T19:00:18+01:00Père DésoeuvréBiographiesFinkielkrautHitlerHoneckerKhrouchtchevNapoléonStaline <h3>Le rouge et le rose</h3>
<p>Tout n'est pas rouge et noir comme a tendance à le croire Stéphane Courtois, lorsqu'il n'est pas occupé à planter des aiguilles dans la marionette de Raymond Aubrac, dans l'histoire du communisme, il y a aussi du rose. L'amour est aussi très présent dans l'histoire de l'humanité et même les pires dicateurs ont été parfois plus influencés par leur cœur que par leur cerveau. L'amour avec ces joies et ses déceptions, ses passions et ses déchirements. On pense tout naturellement à Jules César et Cléopâtre, <a href="http://oldpptd.surlebout.net/tag/Napol%C3%A9on">Napoléon</a> et Joséphine, <a href="http://oldpptd.surlebout.net/tag/Hitler">Hitler</a> et Eva Brown, Kennedy et Marilyn ou encore François Mitterand et Catherine Langeais et beaucoup d’autres. Dans cette longue liste pourtant personne ne songerait à citer Leonid Brejnev.
</p>
<p>
Il est vrai que même en tant que maître absolu de l’Union Soviétique pendant près de 18 ans, il n’a pas laissé la même trace dans l’histoire que ses prédécesseurs <a href="http://oldpptd.surlebout.net/tag/Khrouchtchev">Khrouchtchev</a> et <a href="http://oldpptd.surlebout.net/tag/Staline">Staline</a>. Et pourtant si Brejnev n’a peut-être pas marqué durablement l’esprit du grand public, il a marqué sinon traumatisé les dirigeants qu’il a rencontrés au cours de sa vie.
</p>
<p>
Nous n’allons pas retracer ici la vie de Brejnev depuis sa tendre enfance, en revenant sur chaque étape de son parcours politique et son ascension dans l’appareil soviétique, bien que ça ne manquerait pas d’intérêt, certes, mais je veux pas vous faire rater <a href="http://oldpptd.surlebout.net/tag/Zemmour">Zemmour</a> chez Ruquier.
Pour résumer, Brejnev fut le poulain de <a href="http://oldpptd.surlebout.net/tag/Khrouchtchev">Khrouchtchev</a>. Dans la nomenklatura les mauvaise langues parlaient de favori, bien que ce mot fut proscrit en raison de sa connotation monarchique qui était plutôt mal vue depuis les événements de <a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/11/06/Anniversaires-du-6-novembre">Novembre 1917</a> (<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/10/25/Anniversaires-du-25-octobre">la Révolution d’Octobre</a>). Si on ne peut pas à proprement parler de passion entre ces deux–là, Brejnev sentit après quelques années une certaine lassitude de la part du maître du Parti Communiste, lassitude se traduisant par un perte d'intérêt pour son mignon, et des marques d'effusion publiques envers les autres <a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/09/15/Anniversaires-du-15-septembre">un peu trop appuyées</a>. </p>
<p>Renaclant aux scènes de ménage, Brejnev se bornera simplement à écarter son mentor du pouvoir et devenir à son tour maître de l'Union Soviétique. </p>
<p>Une fois au sommet du parti, Brejnev va enfin profiter de ce pouvoir pour assouvir ses désirs qui comme bien souvent sont décuplés par le pouvoir. Brejnev à l'instar de son prédécesseur aimait pratiquer le baiser à la Russe, mais aussi l'étreinte à la Russe, la brouette à la Russe. Par contre il n'aimait pas beaucoup l'omelette à la Russe, mais c'est un autre sujet. </p>
<h3>Gonzo </h3>
<p>Sa relation la plus célèbre fut avec Erich Honecker qui dura pratiquement jusqu'à sa mort. Brejnev dès son arrivée au pouvoir manifesta un intérêt tout particulier envers la RDA. Il était de manière naturelle attirée par l'Allemagne qu'il avait découvert à travers la production pornographique particulière à cette époque. Grâce à sa position priviliégiée, il lui était permis de se procurer de nombreux films amateurs qui on fait la gloire du cinéma pornographique germanique pendant les années 60-70. L'Allemagne qui fut un véritable précurseur du genre <em>gonzo</em> et proposa très tôt des films divers aux styles extrêmes : zoophilie, scatohilie, gérontophile, ce dernier étant le genre favori de Brejnev. </p>
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<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/athene-5e7haqdh5y8x72kp8a9_layout.jpg" class="image"><img title="Même très jolies, les Allemandes laisseront Brejnev de marbre...." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.athene-5e7haqdh5y8x72kp8a9_layout_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Même très jolies, les Allemandes laisseront Brejnev de marbre....</em></div>
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<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/Bundesarchiv_Bild_183-F0418-0001-038__Berlin__VII._SED-Parteitag__2.Tag.jpg" class="image"><img title="...tandis qu'avec ses camarades, il se laissera plus facilement aller." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.Bundesarchiv_Bild_183-F0418-0001-038__Berlin__VII._SED-Parteitag__2.Tag_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>...tandis qu'avec ses camarades, il se laissera plus facilement aller.</em></div>
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C'est à l'occasion de l'anniversaire du Parti Communiste de RDA, que particulièrement ému il se laissera aller en embrassant un orateur. Pour Honecker c'est le coup de foudre et une grande passion qu'il éprouvera jusqu'à la fin. Ces années sont pour lui les plus rouges (le mot rose car pouvant désigner ces traitres de la social-démocratie), comme il l'écrivit dans ses mémoires non censurées et il nageait dans le bonheur. Il attendait chaque anne avec impatience l'anniversaire du SED car celà signifiait avoir son Lenid pour lui seulement. Pour Brejnev, en revanche, on ne peut pas parler de grand amour, même s'il éprouvera toujours une tendresse, comme celle que l'on a envers ses vieux amants.<br /><br />
<div style="width: 100%; display: block;">
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<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/Bundesarchiv_Bild_183-W0910-327__Erich_Honecker__Leonid_Breshnew.jpg" class="image"><img title="Brejnev et Honecker allant tirer des coups ensemble dans les bois." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.Bundesarchiv_Bild_183-W0910-327__Erich_Honecker__Leonid_Breshnew_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Brejnev et Honecker allant tirer des coups ensemble dans les bois.</em></div>
</div>
</div>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 370px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/img_0124.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.img_0124_s.jpg" /></a><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/baiser-rodin.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.baiser-rodin_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Comment ne pas voir de rapprochement ?</em></div>
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<div class="thumb">
<div class="thumbinner" style="width: 640px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/010201475234001.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.010201475234001_s.jpg" width="200" /></a><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/cop-breznef-honecker1.jpg" class="image"><img title="Leur plus célèbre baiser, on croirait du Doisneau." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.cop-breznef-honecker1_s.jpg" width="200" /></a><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/14-sovietleaderleonidbrezhnevandeas.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.14-sovietleaderleonidbrezhnevandeas_s.jpg" width="200" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Big Bisou : Brejnev et Honecker décident de ne plus se cacher. Leur relation durera jusqu'à la fin. </em></div>
</div>
</div>
</div>
<h3>A fond dans la détente</h3>
<br /><br />
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/Richard_Nixon_Leonid_Brezhnev.png" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.Richard_Nixon_Leonid_Brezhnev_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Brejnev : - On est d'accord alors ? Après la signature on se roule une pelle ? <br /> Nixon : - Bof...ben...heu,.., je sais pas trop....</em></div>
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<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/Carter_Brezhnev_sign_SALT_II.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.Carter_Brezhnev_sign_SALT_II_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>La réputation de Brejnev n'étant plus à faire, Carter se tient à bonne distance.</em></div>
</div>
</div>
Mais le pouvoir suprême attisant l'appétit Brejnev ne peut s'empêcher des infidélités, discrètes certes avec les dirigeants des pays du pacte de Varsovie qui se montrent encore plus dociles après la répression du printemps de Prague, où Dubček comprit ce qu'il en coutait de refuser les avances du maître de Moscou. Cet appétit était encore plus grand lorsqu'il commença à rencontrer les chefs d'États du monde occidental. Ceci se traduit par une période de détente dans les relations entre les deux blocs sans précédent, n'en témoignent les rencontres avec Richard Nixon, Gérald Ford et finalement Jimmy Carter. Ces rencontres mèneront aux accords SALT I et SALT II sur la limitation de l'arsenal nucléaire. Bien qu'aucun des trois présidents n'aient cédés aux avances, ils ont toujours cherché toujours à repousser les avances du Jabba soviétique avec diplomatie ne sachant pas à quoi s'attendre de la part du vieil ours ukrainien. Les politologues les plus reconnus, parmi lesquels figure mon boulanger, se demandent même s'il n'a pas envahi l'Afghanistan par dépit.
<h3>Une rencontre décisive</h3>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/athene-5m6y2d0ajag1646zm7un_layout.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.athene-5m6y2d0ajag1646zm7un_layout_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>"Enchanté Willy. Ce serait pas plus sympa de s'embrasser plutôt ?"</em></div>
</div>
</div>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/athene-5mceyg1007819lwqf122_layout.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au grand jour." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.athene-5mceyg1007819lwqf122_layout_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>"Vraiment, il n'y a aucune chance que tu changes d'avis ?"</em></div>
</div>
</div>Bien que blessé par ce comportement, Erich Honecker n'en pris pas tellement ombrage, comprenant tout ceci se passait entre maîtres du monde et que finalement il pensait récupérer une partie du prestige comme le sont les amants des célébrités. De plus, il ne prenait pas trop au sérieux ce qui ressemblait plus à un caprice qu'une véritable attirance. En revanche, le plus dur fur pour lui, l'obsession que nourrit Brejnev envers le chancelier est-allemand Willy Brandt.
Il faut dire que Willy Brandt correspond aux gouts de Brejnev à savoir les vieux Allemands. Ce dernier, supportera difficilement les rebuffades du chancelier. Intransigeant, Willy Brandt ne cèdera jamais : "<em>Il y a des limites à la Ostpolitik</em>" avait-il dit à Brejnev. Pourtant Brejnev, tentera jusqu'à la fin, d'essayer de convaincre le chancelier, en vain.<br /><h3>Turlute finale </h3>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/Leo_Brejnev_plage.jpg" class="image"><img title="Ils s'affichent au granMais oui mon Erich, je t'aime toujours. Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Brejnev/.Leo_Brejnev_plage_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Mais oui mon Erich, je t'aime toujours. Bien sûr que je pense à toi. Mais tu dois me lâcher maintenant, compris ? <br /></em></div>
</div>
</div>Honecker prendra d'autant plus ombrage de cette passion, que Willy Brandt ne manque pas une occasion de <a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2010/10/08/Anniversaires-du-8-octobre">se moquer des Ossies.</a> Il vit donc de manière extrêmement humiliante la passion du boudha du Kremlin. C'est donc un Brejnev triste et aigri qui retournera un temps vers son vieil amant, espérant ranimer la flamme. <br />
Aujourd'hui la jeune génération ne se souvient plus de Brejnev, il est inconnu de la jeune génération alors qu'il influença son époque plus qu'il n'y parait. Il n'y a qu'à citer ce que nous révève l'essai intitulé <em>De l'influence de la doctrine Brejnev sur la pensée intellectuelle française et ses retombées sociales sur l'économie de la Seine-Saint-Denis entre avril 1976 et décembre 1978 : étude comparative des oeuvres de Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et Carlos</em> publié par l'Institut des Hautes Études en Sciences Sociales sous la direction de Jacques Juilliard. En effet, il semblerait que la chanson <em>Big Bisou</em> du chanteur Carlos serait en fait un hommage au poussah de la Place Rouge.<br />C'est pas rien.<br />Bernard-Henry Levyurn:md5:13ba070641301ba91de82064546920792009-11-05T21:23:00+01:002010-11-05T00:52:55+01:00Père DésoeuvréBiographiesBiographies <p>Plutôt que de vous faire un résumé de la vie de BHL voici une vidéo qui résume assez bien le personnage.</p>
<div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: left;">
<object width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/F36OXrrO3Fc?fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/F36OXrrO3Fc?fs=1" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="344" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object>
</div>
Saint-Antoine de ...urn:md5:4b493726438f493f6f8f5f91048f86492009-06-13T19:21:00+02:002010-06-12T08:15:22+02:00Père DésoeuvréBiographiesBiographiesFrançois d Assise <div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 240px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Antoniuspadua.jpg" class="image"><img title=""J'ai vraiment une vie de chien. Même les chats se foutent de ma gueule. ."" class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.Antoniuspadua_m.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Saint-Antoine prétendant enseigner l'art des miracles à Jésus</em></div>
</div>
</div><strong>
Antoine le cumulard<br /></strong>On a beaucoup écrit à propos de Saint-Antoine de Padoue (à confondre avec Saint-Antoine de Lisbonne puisqu'il s'agit du même). D'ailleurs ce simple fait nous nous en dit déjà pas mal sur une des caractéristiques du personnage qui consistait à occuper l'espace. Avec cette assurance qui faisait qu'il se sentait à l'aise partout et partout comme chez lui. En effet, il ne se contenta pas seulement de rajouter à son nom Lisbonne et de Padoue mais bien de toutes les villes où il passa un jour au l'autre. À Toulouse, il est connu comme Saint-Antoine de Toulouse, à Montpellier comme Saint-Antoine de Montpellier, à Cuges-les-pins comme Saint-Antoine de Cuges-les-pins , à Brive-la-Gaillarde comme Saint-Antoine de Brive-la-Gaillarde<sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2009/06/12/Saint-Antoine#note001" id="revnote001">1</a>]</sup>, etc., etc. D'autant plus qu'il s'appellait en réalité Ferdinand.
<p><strong>Des débuts difficiles<br /></strong>Le petit Ferdinand est né d'une famille de nobles militaires. Aux récits de son père, il aspirait à une carrière militaire, couvert de récompenses et de titres de gloires. Mais, manque de chance, comme il est le cadet de la famille, c'est décidé d'avance, pour Ferdinand, ce sera la prêtrise. Contrarié de devoir faire un métier qui amène bien peu de possibilités de gloire, Ferdinand se promit pourtant de devenir le membre de sa famille le plus célèbre. Pour cela il n'existait qu'un seul moyen à l'époque: devenir Saint. Il s'attela alors à se construire un plan de carrière qui lui apporterait à coup sûr, célébrité et canonisation. Tout d'abord il décida de changer son nom, car il faut le reconnaître que c'est difficile de prétendre atteindre le panthéon des saints en s'appelant Ferdinand. Ce sera donc Antoine. Déjà ça a une autre allure. Ensuite, il se résolu à adopter un ordre mendiant, allant à l'encontre de son aversion naturelle pour la pauvreté mais c'était ce qui était en vogue à l'époque. Sa décision fut prise lorsqu'en 1220, après que les restes de moines franciscains martyrs furent ramenés du Maroc au Portugal. Il décida de partir pour le Maroc, afin de se faire martyr lui-même, convaincu que ce serait là le meilleur moyen de devenir célèbre. Mais en débarquant à Messine il trébucha sur un pavé et se cassa l'ongle du petit orteil. Il prit tout d'abord la décision de se couper plus régulièrement les ongles maintenant qu'il se promenait en sandales et il décida finalement de rentrer, echaudé par la douleur en se disant que martyr ça risquait de faire quand même vachement mal. Mais plutôt que d'affronter le jugement de sa famille, le voyant rentrer en un seul morceau, il se dirigea vers Sicile, afin de se faire oublier pour un temps.</p>
<p><strong>Le Saint omniprésent</strong><br />Il aurait très bien pu alors couler des jours heureux dans le monastère de Montepaolo où il débarqua, mais son ambition démesurée ne pouvait se satisfaire d'un vie tranquille retiré du monde. Il y resta un an, et à l'occasion d'un discours, il se fit remarquer par Saint-François d'Assise qui l'envoya alors en tournée en Italie et en France. Antoine saisi cette opportunité pour lancer sa carrière. C'est lors de ses pérégrinations qu'il devint célèbre, prenant le soin de laisser son nom et sa trace à chaque endroit où il passait. Qu'un cas d'hérésie véritable ou prétendu et l'on trouvait Antoine sur place dans les jours suivants. Si les distances le lui permettait, il visitait plusieurs villes, à la foi vacillante, dans la même journée. Il donnait l'impression parfois de posséder le don d'ubiquité. Ce qu'il prenait soin de ne jamais démentir, par ailleurs. Et pour être certain de laisser une trace, il prenait soin d'accomplir un miracle dans chaque ville ou village où il passait. </p>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 156px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/Sant_Antonio_di_Padova_CX.jpg" class="image"><img title="D'après Saint-Antoine c'est en apprenant la lévitation à Jésus que ce dernier put accomplir le miracle de marcher sur l'eau." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/.Sant_Antonio_di_Padova_CX_s.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>D'après Saint-Antoine c'est en apprenant la lévitation à Jésus que ce dernier put accomplir le miracle de marcher sur l'eau.</em></div>
</div>
</div>
<strong>Le Garcimore des franciscains</strong><br />
Faire la liste des miracles accomplis par Saint-Antoine rallongerait inutilement la longueur de cette biographie. Il faut dire qu'il ne reculait devant rien. Si l'on faisait une liste exhaustive, il aurait accompli plus de miracles que Jésus, ce qui aurait pu poser problème car à l'époque on prenait très au sérieux le péché d'orgueil. Son coup de génie consista alors à faire croire qu'il avait tenu l'enfant Jésus dans ses bras, se donnant une légitimité malgré l'anachronisme. Aux sceptiques, peu nombreux, qui lui faisait remarquer que le Christ est mort adulte , il rétorquait que Jésus n'a pas d'âge, puisqu'éternel, donc il est à la fois adulte et enfant. Il poussait même très loin cette logique tordue lorsque quelqu'un osait supposer que les miracles de Jésus avaient une autre classe et plus de portée que les siens.
<blockquote>
<p><em><p>Les miracles de Jésus ? Mais c'est moi qui lui ai tout appris quand il était tout gosse.<br />Saint-Antoine</p>
</em></p>
</blockquote>
<div class="thumb tright">
<div class="thumbinner" style="width: 210px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/mula.jpg" class="image"><img title="Trompée par le goupillon que Saint-Antoine brandit à la main, la mule se met immédiatement en position. " class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/mula.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Trompée par le goupillon que Saint-Antoine brandit à la main, la mule se met immédiatement en position. </em></div>
</div>
</div>
L'un de ses premiers miracles connu est la conversion de la mule, qui en fait appartenait à Saint-François d'Assise, abusant de la pauvre bête qu'il avait séduite et enlevée à son légitime propriétaire, comme révélé plus loin par la découverte de la lettre de ce dernier à Saint-Antoine.
<p>Le pauvre animal avait malgré lui et ses longues dents un don exceptionnel pour les choses de l'amour qui permettait à Saint-François de mieux supporter le voeu de chasteté. La pauvre mule, voyant Saint-Antoine brandir son goupillon, se mit à genoux prête à effectuer sa gâterie habituelle. La foule en délire applaudit. </p>
<blockquote>
<p><em><p>Le vrai miracle, c'est qu'on ne sent pas ses dents<br />
Saint-François d'Assise</p>
</em></p>
</blockquote>
<p>Un autre mirace attesté est la conversion du tyran Ezzelino, qui séduit par les talents exceptionnelles de la mule de Saint-François, accepta de se convertir en échange de la pauvre bête. Saint-Antoine le fit sans aucun remords. </p>
<p>Il convertit aussi un jour une foule d'infidèles, en parlant aux poissons, ce qui n'a rien d'extraordinaire, car ce n'est pas parce qu'on est muet comme une carpe que l'on est forcément sourd. </p>
<div class="thumb tleft">
<div class="thumbinner" style="width: 185px;"><a href="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/villechaize.jpg" class="image"><img title="Voici le soit-disant nouveau-né qui aurait parlé." class="thumbimage" alt="" src="http://oldpptd.surlebout.net/dotclear/public/villechaize.jpg" /></a><div class="thumbcaption">
<em>Voici le soit-disant nouveau-né qui aurait parlé.</em></div>
</div>
</div>
Quant au miracle qui consista faire parler un nouveau-né, c'est encore grace à l'immense crédulité de la foule incapable de reconnaître un nain d'un enfant.
<p>En résumé, nous pouvons conclure que le vrai miracle de Saint-Antoine c'est d'avoir toujours face à lui, une foule terriblement crédule. </p>
<p><strong>La petite entreprise</strong><br />Ses voyages firent beaucoup pour sa notoriété mais un jour il se décida à s'installer et fonda un monastère à Brive. Sur place il développa son art de la conversion des hérétiques et des
guérisons comme le témoigne ce chant de l'époque.</p>
<blockquote>
<p><em>Au marché de Brive-la-Gaillarde, <br />pour un' p'tite histoire de pognon, <br />
Des lépreux vétus de simples hardes, <br />se battaient à coups de moignons <br />
Majestueux, dans sa robe de bure, <br />Saint-Antoine bien inspiré, <br />
Parvint car c'est dans sa nature <br />à guérir les handicapés.</em></p>
<p>
<em>Mais voilà que ces presque-charognes, <br />retrouvant l'usage de leur vit<br />
au lieu d'aller comme les ivrognes,<br /> gonfler la foule des convertis.<br />
Donnèrent dans la démesure <br />usant de leurs nouvelles guibolles <br />
Mais on le sait, la vie est dure : <br />il moururent de la p'tite vérole</em></p>
</blockquote><br /><strong>Patron cumulard</strong><br />Il aurait aussi bien pu se contenter de gérer son petit monastère et y terminer des jours heureux. Mais être le patron d'un monastère ne lui suffisait pas. C'est la raison pour laquelle il devint le Saint-Patron des marins, des pêcheurs, des naufragés et des prisonniers, des pauvres, des oppressés, des femmes enceintes, des affamés, des cavaliers, des amérindiens, contre la stérilité, des objets perdus. Il devint même comme son mentor Saint-François le Saint patron des animaux, ce qui montre bien son ambition sans limite. <br /><br />Pour se justifier de toute, il se promenait avec la fameuse lettre de Saint-François d'Assise connue sous la forme suivante : <br />
<blockquote>
<p><em><p>Au frère Antoine, mon évêque, frère François, salut.
</p>
<p>
Il me plaît que tu enseignes aux frères la sainte théologie, à
condition qu'en te livrant à cette étude tu n'éteignes pas en toi
l'esprit de prière et de dévotion, ainsi qu'il est marqué dans la
Règle.
</p>
</em></p>
</blockquote>
Seulement voilà, nous sommes en possession de l'original de la lettre, qu'Antoine avait corrigée de manière maladroite, et qui fut reproduite par les moines copistes, qui avaient déjà gobée l'histoire du petit Jésus. <br /><blockquote>
<p><em><p>Au frère Antoine, <del>espèce de </del>mo<del>i</del>n<del>e de mes deux prétendant être un </del>évêque, frère François, salut <del>connard</del>. </p>
<p>Il me <del>vient aux oreilles que tu te com</del>plai<del>s dans l'usurpa</del>t<del>ion la plus méprisable et</del> que tu enseignes <del>soit-disant, </del>aux <del>pauvres imbéciles de </del>frères <del>prêts à croire la moindre de tes conneries, non seulement </del>la sainte théologie,<del>
ce qui n'est pas si grave, mais que tu diffuses en te les attribuant
tous les trucs que je t'ai enseigné, te faisant ainsi passer pour le
champion des miracles</del>, <del>je te rappelle que je t'ai confié mes secrets </del>à
condition qu<del>e l</del>'<del>usage que tu </del>en <del>fasses soit modéré.Or j'apprend que non seulement monsieur se met à parler aux oiseaux mais qu'histoire d'en rajouter il parle aussi aux poissons ? En </del>te livrant à <del>de </del>cette<del> pratique sans respecter la Règle que je t'avais enseigné pendant tes </del>étude<del>s</del> tu n'<del>as fait que confirmer ce que j'avais d</del>é<del>jà préssenti quand tu avais séduit ma mule Ursule, la pauvre et que tu me l'as enlevée. J'ai eu vent que tu as utilisé son don naturel pour les gâteries, pour faire croire à la foule qu'elle voulait recevoir le sâcrement. Tu n'es vraiment qu'une sale </del>teigne<del> san</del>s<del> scrupules. Il n'y a </del> pas <del>grand chose à récupérer </del>en toi<del>. Il ne te manque ni l'air ni </del>
l'esprit <del>pour m'avoir usurpé le titre de patron des animaux que j'avais eu tant de mal à obtenir qui m'attiraient tant</del> de prière<del>s</del> et de dévotion,<del> tu n'es vraiment qu'une pauvre merde. Mais si tu crois que je vais me laisser faire, tu te fourres le doigt dans l'oeil (si ce n'est pas ailleurs). Je vais repartir moi aussi en tournée et on verra </del>ainsi qu<del>i est le patron. J</del>'<del>ai plus d'un tour dans ma besace que dans ton sac à merde. Et le monde verra b</del>i<del>en </del>l<del>a médiocrité dont tu as fait preuve. </del></p>
<p><del>J'</del>es<del>père pour </del>t<del>oi que je ne te croiserai pas un jour sur les routes, car après que tu auras eu la gueule </del>marqué <del>à coups de sandales </del>dans <del>la gueule tu auras compris qu'on ne déconne pas avec</del> la Règle <del>de Saint François. Tu pourras toujours demander à tes poissons de voler à ton secours ou t'amuser à recoller ton nez que je t'aurais éclaté. </del></p>
<p><del>Je te méprise Saint-Antoine de mon cul </del><sup>[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2009/06/12/Saint-Antoine#note001" id="revnote002">2</a>]</sup></p>
</em></p>
</blockquote>
Passé la surprise sur le style un peu direct de Saint-François, on est surpris d'apprendre la réalité de rapports qui unissaient Antoine et François. On constate aussi que les moines copistes n'avaient pas vraiment le sens critique. <br /><br /><strong>La fin</strong><br />Sentant la fin approcher, il décida que le meilleur endroit pour finir ses jours et mettre les plus grandes chances de son côtépour la canonisation serait l'Italie, peuple particulièrement crédule et croyant aux miracles. N'ont-ils pas mis au pouvoir Berlusconi par trois fois ? <br /><br />
[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2009/06/12/Saint-Antoine#revnote001" id="note001">1</a>]je précise aux mauvais esprits qui s'agitent déjà qu'il évita de passer parle village de Moncuq<br />
[<a href="http://oldpptd.surlebout.net/post/2009/06/12/Saint-Antoine#revnote002" id="note002">2</a>]Je répète, Saint-Antoine n'est jamais passé par Moncuq, cette lettre rageuse de Saint-François ne constitue en aucun cas une preuve. <br />